Pictarine, partage de photos entre Facebook, Flickr et Picasa – Astuces

Description : Pictarine rend nos photos partagées en ligne accessibles directement à partir de notre ordinateur.
Publié sur : Readwriteweb
Startup : Pictarine
Personne : Guillaume Martin

Lorsque l’on cherche une solution pour partager ses photos avec ses amis en ligne, Flickr, Picasa ou Facebook constituent le top of mind de l’internaute. Ces sites permettent effectivement d’uploader, d’héberger et de partager des médias photos (entre autres) avec vos amis, si ceux-là ont pris le temps de s’inscrire sur le site au préalable. Etude de cas: Vous faites une soirée entre amis. Le lendemain, l’un d’eux uploade ses photos de la-dite soirée sur Flickr, l’autre sur Picasa, et un troisième sur Facebook. Question: Comment faites-vous pour réunir toutes ces photos dans le même album, et pour rendre cet album disponible à tous les membres de la soirée?

Réponse: Pictarine.

Pictarine s’est lancé avec pour mission de combler la fracture des réseaux sociaux, tout du moins sur le créneau de la photo. L’inscription à Pictarine est simple: On donne ses identifiants Facebook, Picasa ou Flickr, et on atterit sur l’interface de création des “Zests”. Les zests sont les groupes de photos que vous créez et que vous partagez avec vos amis. Le processus de création est ultra-simplistes: D’un côté vous avez vos photos Facebook/Flickr/Picasa, de l’autre vous avez vos listes d’amis Facebook/Flickr/Picasa. A partir de là, il vous suffit de drag-n-dropper vos photos sélectionnées dans le zest, et d’en faire autant avec les amis que vous désirez mettre en partage de votre zest.

pictarine

Une fois votre Zest créé, une invitation à le consulter est envoyée aux personnes que vous avez sélectionnées. Selon les droits que vous leur avez accordé, les invités peuvent à leur tour ajouter des photos au Zest via leurs propres comptes, et inviter d’autres personnes à participer à la mise en forme du Zest. Les participants au Zest peuvent laisser des commentaires sur le zest en question, ou sur chaque photo de manière individuelle. Une fonction “like” permet aussi de garder une trace des meilleures photos.

La prochaine étape pour Pictarine, c’est le développement d’une solution dropbox-like qui permettrait de synchroniser des photos sur le Web avec un dossier sur un desktop. C’est là que l’on voit toute l’astuce de Pictarine, qui est de rendre nos photos partagées en ligne accessibles directement à partir de notre ordinateur: Un ami veut partager ses photos, il les met dans un Zest dans le dossier Pictarine, la photo est uploadée à Facebook/Flickr/Picasa, mais surtout celle-ci est redirigée vers le dossier desktop de toutes les personnes qui partagent le Zest en question. Ce modèle est aussi appliquable à nos portables.

Le cas Oosah. Pour ceux qui ne connaissent pas, Oosah était un site qui proposait un type de service en apparence très similaire à Pictarine. Le principe consistait à connecter ses comptes Facebook, Picasa, Flickr, Youtube à son compte Oosah, et d’exploiter l’interface “desktop-like” en ligne afin de regrouper ses différents médias dans différents dossiers que l’on pouvait ensuite partager en ligne de diverses manières. Un an après son lancement, Oosah a fermé. Pourtant, la startup avait des fonds, du buzz et une agence de com qui gérait leur image. La faiblesse? La technicité des différentes APIs lorsqu’il est question d’en sortir des médias type vidéo ou photo. Par exemple, l’ingénieur d’Oosah a passé plusieurs semaines à comprendre pourquoi mes vidéos Youtube n’apparaissaient pas dans mon fichier Youtube, et la réponse n’avait pas été documentée par les ingénieurs de l’API Youtube (et croyez-moi, ça ne répondait pas à une logique toute faite).

L’autre challenge que Oosah n’a jamais réussi à adresser fût la monétisation. Il est extrêmement complexe pour une mashup de se positionner en payant entre un consommateur et son service à l’origine gratuit. Pictarine a trois pistes intéressantes à cet égard: La première consiste à cibler les organisateurs d’évènements type mariages ou conférences, et leur proposer LA solution pour aggréger toutes les photos de l’évènement sans contraintes sur le nombre d’utilisateurs au Zest de l’évènement (un compte gratuit Pictarine limite à 10 personnes la participation sur un Zest). La deuxième solution, c’est d’aller frapper aux portes des services d’impression de photos en ligne, et de négocier ses pourcentages sur chaque lead généré. La troisième consiste à monétiser les applications mobiles, en particulier sur l’iPad où l’expérience de partage pourrait se révéler être particulièrement excitante.

Le concept Pictarine est assez bien pensé, son identité est originale,et le type de service proposé est utile et grand public. Il ne reste plus qu’à Pictarine de bétonner son back-end pour garantir une fiabialité de service, et de dégager des pistes de monétisation peut-être plus solides et plus subtiles que celles qui viennent d’être mentionnées. A part ca, au niveau marketing, le produit est par nature assez viral en lui-même pour faire effet boule de neige sans avoir à investir un centime en publicité. En d’autres termes, l’idée est très prometteuse, et tout repose maintenant sur les talents de l’équipe fondatrice. Bonne chance!

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