Google + = fail

google sun

Maintenant que le buzz est passé, et que la fumée commence à se dissiper, il semble bon de faire un point sur le raz-de-marée google + et son impact réel. Je vais briser la glace direct histoire de vous permettre de relativiser ce billet: je n’ai jamais cru en G+, je n’ai jamais rien vu de révolutionnaire dans le produit, et cela m’a toujours irrité que ce soit le géant Google qui soit derrière toute cette mise en scène de lancement et d’acquisition éclairs.

Commençons par le début: depuis longtemps, Google a des Facebook envies, un besoin de faire du social pour rester dans le coup. Le problème, c’est que la force de développement de Google a toujours été incapable de créer un réseau social: Buzz fut une catastrophe, le concurrent de Yahoo answers s’appelle Google Moderator et c’est une daube innommable, Dodgeball et Haiku sont passés à la trappe, et je n’ai jamais été sur Orkut malgré sa « domination dans certains pays ». Finalement, le seul site social de Google qui a cartonné fut Youtube, un site racheté par Google et miraculeusement tenu en vie.

La campagne de lancement de G+ a été aussi superficielle que le produit lui-même: à grands roulements de tambours, le service a été lancé en mode beta-privée-invitation-only-vip-pas-de-baskets, juste parce que ça avait bien marché dans le passé avec Gmail. L’utilisateur le plus populaire de la plateforme fut tout de suite Mark Zuckerberg (et c’est toujours le cas aujourd’hui), une manière de faire gober aux nouveaux arrivants que G+ hearts Facebook. Enfin lorsque j’ai ouvert mon compte – je suis « Social media production manager », je ne pouvais pas l’éviter – je l’ai fait vraiment dans la contrainte et sans aucune envie de créer yet another social profile. En d’autres termes, Google a essayé de créer de toutes ses forces un besoin sur un produit dont personne n’a besoin.

Résultat des courses: G+ est déjà en déclin. On a appris que Google y a investi plus de 500 millions de dollars en développement, ce qui ne sera probablement jamais rentabilisé. Google n’a pas renouvelé son contrat avec Twitter, et G+ ne pourra certainement pas sauver le real-time search de Google. G+ connaît déjà des baisses de visites. On ne peut pas synché de manière officielle G+ et Facebook/Twitter, ce qui rend l’adoption du nouveau produit d’autant plus laborieuse. Et pour clôturer le tout, mise à part un système de Circles visuellement plaisant et un développement technique ingènieux, G+ n’a jamais rien apporter de disruptif dans l’arène des réseaux sociaux.

The bigger they come, the harder they fall.