La santé sur mobile

Les applications santé sur mobile viennent par défaut sur nos appareils et tracent notre bien-être biologique.

L’application S Health, pré-installée sur le téléphone que je viens d’acheter, compte vos pas, vos activités sportives, votre rythme cardiaque, vos apports nutritionnels, tous les éléments nécéssaires pour vous aider à équilibrer votre santé physique.

Le hic, c’est que l’application S Health ne connaît pas votre alimentation si vous ne la rentrez pas quotidiennement et manuellement dans l’application. De même, il faut penser à faire des entrées régulières de son rythme cardiaque si l’on veut en tirer quelque chose d’intéressant.
Il est donc très curieux d’explorer cette application qui est déjà un dinosaure de son espèce : le jour où toutes nos actions seront automatiquement numérisées (activités, nutrition, sommeil, achats, interactions sociales, sexe,  …), les applications santé deviendront d’inséparables compagnons de vie, mais il faut d’abord qu’elles parviennent à capter par elles-mêmes la totalité des données qui composent notre environnement biologique (on a encore quelques décennies devant nous). Tant que l’entrée de donnée est manuelle, elle sera toujours faussée : en remuant légèrement votre téléphone de haut en bas, vous trompez son téléphone qui va comptabiliser vos mouvements comme des pas ; si vous n’entrez pas systématiquement tout ce que vous ingurgitez,  l’application pensera que vous êtes gravement sous-alimenté.

Niveau fournisseur, ceux qui domineront ce marché auront entre leurs mains une donnée proche de celle du Graal : connaître la performance biologique de chaque être, analyser les caractéristiques des groupes dominants, fournir des données marketing à tous les échelons de l’économie, orienter les actions de chaque être en fonction de leur intérêt personnel et de l’intérêt lucratif de l’entreprise… Ce que Facebook fait pour le lien social, les applications santé doivent le faire pour notre bien-être biologique.