Le blockchain en soutien des ayant-droits

Les ayant-droits de l'industrie musicale mettent en place le blockchain pour mieux assurer la protection et la rémunération des titres diffusés.

Les grands noms du secteur de la gestion de droits d’auteur s’intéressent à la blockchain, à travers son exemplaire de gestion partagée des données concernant les droits d’auteur. On cite : la Société des auteurs-compositeurs et éditeurs de musiques (Sacem), de la Performing Right Society for Music (PRS for Music) et de l’Ascap (American Society for Music). Grâce à la blockchain, ils pourront sauvegarder et transmettre en toute clarté des informations contrôlées par les participants en ligne. Ces sociétés de renom tirent cette inspiration des premières résolutions d’artistes autonomes, secondés par des start-up, qui désiraient mettre sur pied un nouveau moyen de diffusion de leur musique. Cette technologie permet d’optimiser la légitimation des ayants droit, de réduire les coûts, de limiter les fausses manoeuvres, et à terme, d’accentuer l’octroi des licences.

Durant la première phase de test, près de 20 000 oeuvres ont été placées sur une blockchain privée par les trois sociétés de gestion de droits d’auteurs, pour 75 000 éléments. C’est la technologie « Hyperledger Fabric« , de la Linux Foundation, supportée par IBM qui a été approuvée pour ce projet, afin d’assurer l’intégrité des données. Des technologies de cryptographies embarquées ont en effet été utilisées, afin d’assurer que l’information ne sera pas falsifiée. Une fois que l’information a été acceptée par tous, elle n’est plus changeable. Tous les participants doivent en effet disposer des mêmes données, et doivent certifier chaque transaction au moyen de « Smart Contracts », qui servent ici à établir un coefficient de confiance. Ils servent également à déterminer le niveau de qualité des données mises en commun.

Jugée concluante, la première phase a poussé les trois acteurs à expérimenter l’aptitude de traitement d’un volume d’oeuvres plus volumineux. En effet, près de 10 millions d’oeuvres sont en train d’être partagées, pour constituer une base d’environ 30 millions de liens. Les droits pourront être revendiqués par chaque entreprise de gestion de droits d’auteur. Cette deuxième phase sera également l’occasion de perfectionner les critères de confirmation des informations partagées. À terme, ce registre virtuel pourra être utilisé par les 170 entreprises d’auteurs mondiales, ainsi que par d’autres acteurs de ce secteur, à l’exemple de YouTube, Spotify, etc.

Source de l’image : Blockchainfrance.net