Les marbres du Parthénon « trop vieux » pour retourner en Grèce

Les sculptures du temple antique sont au centre d’une querelle vieille de deux siècles entre Londres et Athènes. Suite au Brexit, les Grecs tentent une nouvelle fois de les récupérer.

Les sculptures du temple antique sont au centre d’une querelle vieille de deux siècles entre Londres et Athènes. Ramenées en Grande-Bretagne en 1803 par Lord Elgin, quand la Grèce était sous domination ottomane, les marbres ont peu de chances de retrouver l’Acropole dans un futur proche. Pourtant, suite au Brexit, les Grecs tentent une nouvelle fois de les récupérer.

Récupérer les marbres suite au Brexit

marbre grece brexit buzz europaMais malgré cette nouvelle donne politique, les Grecs vont être encore déçus. La Commission européenne vient en effet de passer une douche froide aux autorités grecques. L’institution a formulé une réponse négative à Athènes qui lui demandait si l’Union européenne comptait récupérer les frises, frontons et autres métopes en cas de Brexit.

La Grèce interrogeait également la commission sur l’applicabilité de la directive sur la «restitution de biens culturels ayant quitté illégalement le territoire d’un pays de l’UE». Toutefois, celle-ci n’est valable que pour les biens sortis après le 1er janvier 1993. En d’autres termes les marbres du Parthénon « sont trop vieux ».

Contrairement aux Grecs, Lord Elgin a toujours affirmé avoir ramené les marbres légalement. Rachetés par les autorités britanniques en 1816, ces pièces sont depuis exposées au British Museum. En 2014, le prêt d’une statue à la Russie avait suscité un tollé en Grèce.

l’acteur Liam Neeson soutient la Grèce

Athènes a opté pour la voie diplomatique en renonçant notamment à une action judiciaire contre le Royaume-Uni en 2015. Ils peuvent compter sur le désintérêt des Britanniques. Seuls 25 % estiment que les marbres doivent rester à Londres. De plus, la Grèce reçoit un soutien croissant internationalement, symbolisé par l’acteur Liam Neeson.

 
Photo : lefigaro.fr