Enri Canaj, un photographe à la recherche de la lumière auprès de populations meurtries

Photojournaliste grec d’origine albanaise, Enri Canaj a choisi de pointer son appareil photo

Photojournaliste grec d’origine albanaise, Enri Canaj a choisi de pointer son appareil photo vers les marginaux et les populations de pays en guerre envoyées sur les routes de l’immigration. Dans un style sombre et sans détour, il s’est fait témoin d’une humanité perdue en quête d’une existence meilleure.

Né en 1980 à Tirana, capitale de l’Albanie, Enri Canaj émigre en Grèce en 1991, immédiatement après l’ouverture des frontières entre l’Europe de l’ouest et les anciennes républiques soviétiques. Sa famille doit alors faire face au dénuement et à l’illégalité. Toutefois, c’est dans cette période de difficultés qu’il apprend à chercher la beauté et la lumière et découvre la photographie.

enri canaj buzz europaEnri Canaj rentre à la Leica Academy d’Athènes, puis en 2007, prend part au « British Council project on migration » qui a pour principal objectif de faire évoluer les regards sur les questions migratoires. Il suit alors pendant une année les cours de Nikos Economopoulos, photographe de l’agence Magnum.

Depuis 2008, Enri Canaj a entre-autre réalisé « Shadows in Greece », un reportage sur les exclus à Athènes, quelque années seulement après les fastes des Jeux olympiques. Il s’est également plusieurs fois penché sur la question des réfugiés syriens, notamment avec le « The Wind Cries War », supporté par la fondation Manuel Rivera-Ortiz.

Par son travail photographique, Enri Canaj s’est reconnecté avec son pays d’origine. Il y a réalisé « Albania-A Homecoming » puis « Kanoun », à propos d’un ensemble de coutumes du nord de l’Albanie, ravivées à la chute du communisme. Enri Canaj, qui opère en freelance, est régulièrement publié dans des médias majeurs comme CNN Photo, Newsweek ou le Financial Times.

Sources des photos : enricanaj.com