Un réacteur au thorium pour 2027 ? Andrew Yang le propose pour les États-Unis.

Bien que les réacteurs au thorium soient à l’étude depuis les années 60, une nouvelle occasion pour son développement pourrait être bien plus proche qu'attendu.

Bien que les réacteurs au thorium (aussi connus comme réacteurs à sels fondus) soient à l’étude depuis les années 60, une nouvelle occasion pour son développement pourrait être plus proche qu’attendu.

Andrew Yang, candidat aux présidentielles des États-Unis pour 2020, vient d’annoncer son intention pour mettre en fonctionnement ce type de centrale.

La date envisagée ? 2027.

Connu comme le candidat de Sillicon Valley (ou aussi le candidat qui aurait sonné l’alarme face à l’essor de la robotisation des emplois), Yang est en campagne depuis 2017 et vient de participer aux primaires démocratiques du 21 octobre où il présenta son projet politique.

«  Le nucléaire n’est pas la solution parfaite, mais c’est une solution solide pour l’instant… »

Une section entière aux actions proposées pour répondre aux effets du changement climatique est dédiée sur son site de candidature, où il liste plusieurs avantages du thorium face aux réacteurs nucléaires communs. Il propose ainsi un investissement de $50 milliards de dollars pour la recherche et une campagne de PR qui s’occuperait de changer la perception du grand public sur le nucléaire, le tout inscrit dans un plan à long terme ciblant à une « économie complètement verte » (« fully green economy ») pour 2049.

Or, les inconvénients du réacteur au thorium sont plusieurs. Son utilisation repose sur un principe basique : le thorium n’est pas fissile à lui seul, et doit donc être associé à d’autres éléments (dont l’uranium) pour réagir en chaîne. Comme pour la France, la filière uranium aux États-Unis existe déjà depuis sept décennies et le développement d’une nouvelle filière thorium suffisamment importante d’ici quelques années semble difficile à imaginer, de plus que l’intérêt et investissement dans cette technologie est historiquement faible.

Encore, l’option thorium est toujours remise en doute comme véritable alternative « verte ». La réaction aux sels produit plus d’uranium 233 dont il consomme, ajoutant davantage d’obstacles à l’entretien du réacteur, au stockage des déchets et à la gestion des accidents et possibles écoulements au sous-sol d’un combustible liquide extrêmement toxique.

Des problèmes non résolus au cours de 50 ans de recherche, mais qui devraient être surpassés en peu plus d’un lustre pour arriver aux résultats promis.

Stunt publicitaire ou véritable solution ?

 

Source de l’image : thoriumenergyworld.com