Le Cybertruck à une semaine du dévoilement : les chiffres et les vitres

Semaine intense pour Tesla après le dévoilement à Los Angeles du Cybertruck, le premier pickup électrique de la compagnie, qui fut thème de débat pendant des jours.

Semaine intense pour Tesla après le dévoilement à Los Angeles du Cybertruck, le premier pickup électrique de la compagnie qui fut le thème de nombreux débats pendant des jours. De nombreux sujets, notamment le grand raté des vitres dites « imbrisables », les différentes opinions versées sur le design et les réactions du marché et des compétiteurs trouvèrent sa place aux conseils de rédaction partout au monde. Voici un résumé en deux parties de tout ce qui s’est arrivé au fur et à mesure.

Une dévoilement attendu

Bien que le grand public a été pris par surprise avec les premières images du Cybertruck, il s’agit d’un lancement que les experts et les fidèles à Musk prévoyaient depuis des années. Certes, la voiture aurait été en développement depuis au moins 7 ans, étant donné qu’en 2012 Elon Musk tweetait déjà son désir de développer une « supertruck » à propulsion électrique pour l’inclure dans le répertoire de Tesla.

Lors un entretien avec Recode en 2018, Elon Musk présentait son prochain projet comme « futuriste » et « très inspiré de la science-fiction » ; un pickup qui couterait moins de 50 000 dollars et qui serait prêt à rivaliser avec la Ford F-150, le modèle plus récent de la ligne des pickups les plus vendues aux États-Unis. La sortie du pickup Tesla était initialement programmée pour été 2019 mais, fidèle à son emploi du temps variable, Tesla repoussait les dates jusqu’après l’automne.

La grande annonce du dévoilement vint donc le 6 novembre, baptisant dès lors le produit comme Cybertruck. Jeudi 21 novembre, son PDG, Elon Musk, convoquerait un nombre d’invités et  principaux collaborateurs pour le très attendu lancement de la première pickup truck de la compagnie, dans un hall très proche à Space X, l’aérospatiale de Musk.

Une présentation qui se déroulait bien, jusqu’au moment où…

Le jour venu, Elon Musk se présentait seul devant le plein du Tesla Design Center, au même temps que les yeux du monde le regardaient en transmission directe sur internet. L’air fier et enthousiaste, acclamé par son audience tel qu’une grande star de Hollywood, l’homme d’affaires sud-africain maitrisait bien sous pression. Quelques moments avant, il avait été introduit par une présentatrice holographique vêtue en cyberpunk, rappelant le public des grands enjeux écologiques et climatiques que les voitures électriques pouvaient aider à résoudre. Le ton futuriste de la conférence était bien établi.

Musk a commencé par faire le point sur la tendance des pickups (notamment Ford) à répéter ses designs. Le Cybertruck arrivait alors, entre lasers, feu et fumée. Le présentateur ne nous trompait pas, c’était vraiment une voiture sortie de « Blade Runner » ; extérieur futuriste, froid, voir même brutaliste. Une machine d’œuvres littéraires dystopiques, aux formes angulaires et agressives en désaccord avec des décennies de conception automobile à profil courbe.

Le PDG ne tarda pas à vanter les prouesses techniques de l’automobile : grande autonomie par charge, plusieurs tonnes de remorquage, des versions mono, duo et même tri-moteur, entre autres. Cependant, Musk semblait plus fier des matériaux employés jusqu’au point où il était prêt à soumettre le produit fini à quelques tests de résistance en direct. La catastrophe suivit.

Quelques moments après que le présentateur parlait sur le châssis fabriqué avec « un alliage en acier inoxydable ultra-résistant », Franz von Holzhausen, concepteur en chef, chargeait la porte du conducteur aux grands coups de masse sans que l’alliage subisse aucun effet. C’était, en effet, l’acier laminé à froid avec lequel les fusées de Space X sont produites, Première épreuve passée, c’était le tour des vitres qui se supposaient pare-balles selon une vidéo passée par Musk où des coups de feu d’une 9 mm frappaient l’« Armor Glass ».

Cette fois-ci, von Holzhausen lançait une boule métallique directement aux vitres du nouvel automoteur. Grand malheur : la vitre brisa à l’instant. Stupéfait, Musk résout le silence avec un petit rire. « Peut-être ce fut un peu trop fort… », mentionna-t-il. Von Holzhausen suggéra d’essayer à nouveau sur la deuxième fenêtre. « Sur celle-ci ? », demandait Musk. Deux minutes après, la vitre arrière brisait au contact du projectile. « Au moins elle n’est pas passée à travers. C’est déjà pas-mal. », argumentait le présentateur. «Il y a toujours du temps pour l’améliorer », ajouta-t-il finalement. Certainement, Tesla ne débutera la production du Cybertruck jusqu’en 2021, ce qui laisse encore du temps à la compagnie californienne de trouver une solution à ce type de problèmes.

À cet égard, Musk s’est consacré à continuer la présentation en tranquillité. Il spécifia la liste des autres capacités du pickup : 100 m3 de stockage, des prises 110 V et 220 V pour les outils électriques, un angle d’approche de 35 degrés, le système Autopilot intégré… Seul les différences entre chaque version du Cybertruck furent annoncés en toute spécificité quelques heures après sur le site de Tesla.

Ici dessous un résumé des différentes options d’achat du Cybertruck, disponibles en précommande dès 100 dollars.

La version à un moteur :

  • $39 900 dollars
  • +400 km d’autonome
  • 3,4 tonnes de remorquage
  • 0 à 100 km/h en 6, 5 secondes

La version à deux moteurs :

  • $49 900 dollars
  • Avec +480 km d’autonomie
  • 4,5 tonnes de remorquage
  • 0 à 100 km/h en 4,5 secondes

La version à trois moteurs :

  • $69 900 dollars
  • +800 km d’autonomie
  • 6,3 tonnes de remorquage
  • 0 à 100 km/h en 2,9 secondes

 

À la suite : l’analyse, les réactions du marché, et la réponse des compétiteurs.

 

 

Source de l’image : insideevs.com