Okoo, la nouvelle chaîne jeunesse, maintenant disponible

Lundi 9 décembre 2019, France Télévisions débute sa nouvelle marque Okoo, qui regroupera le contenu dédié à la jeunesse. programmée pour sa disparition en 2020.

Lundi 9 décembre 2019, France Télévisions débute sa nouvelle marque pour le contenu dédié à la jeunesse. Il s’agit d’Okoo, une offre gratuite qui vient remplacer France 4, la chaîne du groupe public auparavant destinée à cette tranche d’âge et qui est programmée pour sa disparition en 2020.

En émission dès aujourd’hui sur les chaînes du groupe aux tranches horaires de programmation pour les enfants, elle est aussi accessible sur Apple TV, Android TV et la plupart des box (Orange, Free, Bouygues et SFR). Cependant, c’est aussi une chaîne adaptée aux nouvelles formes de visionnement de son public qui offrira une version numérique et à la demande sur france.tv. Les applications Okoo pour iOS et Android débuteront le 12 décembre, et remplaceront les autres plateformes existantes : Zouzous et Ludo.

Sur n’importe quel dispositif, la plateforme permet au public jeune soit d’élire sa tranche d’âge (de 3 à 5 ans, de 6 à 8 ans, et de 9 à 12 ans) pour accéder à une programmation adaptée à l’âge de l’enfant, soit de faire défiler l’ensemble des programmes offerts, y compris ceux triés des émissions existantes aux différentes chaînes de France Télévisions. Les parents pourront eux aussi contrôler le visionnage à partir d’un minuteur et un code parental.

Tiphaine De Raguenel, directrice des jeunes publics et de l’animation de France Télévisions, déclarait il y a quelques jours qu’Okoo se composerait de « 100 programmes, soit 2 500 titres et la volonté d’en proposer 4 000 à terme ». Au jour de son lancement, la nouvelle chaîne figure du documentaire, des hebdomadaires (« Zine ! Zine ! »), de la fiction (« Léna, rêve d’étoile »), mais surtout des séries animées. Des émissions de l’antenne déjà connues comme « Oskar & Malika », « Oui-Oui », « Les Lapins crétins » ou « Petit ours brun », rejoindront de nombreux programmes originaux : « Les plus belles comptines d’Okoo » (avec la musique d’Yvan Cassar), « Jean-Michel, super caribou » et « Didou, construis-moi », entre autres.

Le changement de stratégie de France Télévisions serait, d’après Delphine Ernotte, sa présidente, un effort du groupe pour parler à ces « publics de demain ». Dans un ton similaire, la ministre de la Culture, Françoise Nyssen déclarait que l’ambition derrière la fin de diffusion de France 4 était de bâtir « un champion industriel du numérique pour reconquérir le jeune public ».

Annoncée en été 2018, la fermeture de la chaîne est passée dans le cadre d’une réforme de l’audiovisuel public. Cependant, les arguments économiques derrière cette décision n’ont pas complètement tenu au cours des années. Une analyse récente précise que les économies de la suppression de ces deux chaînes seraient à peine remarquables, ne gagnant que quelques millions par an pour France Télévisions. Au contraire, il paraîtrait que la perte des recettes qui accompagne une plateforme gratuite et sans publicité pourrait présenter un vrai risque financier pour la chaîne.

De même forme, les acteurs et producteurs de la programmation de France 4 réclament la décision prise à l’Élysée. Le manque de barèmes de rémunération pour les contenus diffusés sur la plateforme numérique est jusqu’aujourd’hui une des questions qui préoccupent le plus à la Société des auteurs et compositeurs dramatiques.

France Télévisions s’est engagé à maintenir budget de 32 millions d’euros par an pour la production des programmes jusqu’en 2022. Une augmentation d’à peine 2 millions contre les 30 millions qui se versent depuis 2015.

 

Source de l’image : universfreebox.com