Premier cas de nCoV2019 en Allemagne ; 4 infectés en France

Un homme allemand de la région de Bavière a contraint le virus nCOV2019, ont déclaré mardi les responsables de la santé allemande.

Un homme allemand de la région de Bavière a contraint le virus nCOV2019 d’une collègue chinoise il y a une semaine, ont déclaré mardi les responsables de la santé allemande. C’est le premier cas registré de transmission du virus entre êtres humains sur territoire européen.

Lors d’une conférence de presse ce le 28 janvier 2020, Andreas Zapf chef du bureau de l’État de Bavière pour la santé et la sécurité alimentaire, informait que la femme, qui participait à une formation d’entreprise dans la région, aurait eu ses premiers symptômes pendant son vol vers le pays germanique, le 23 janvier. Il est possible qu’elle aurait, à son tour, contraint le virus de ses parents, originaires de la région de Wuhan et qui la visitaient à Shangaï récemment.

Le bavarois infecté vit près de Starnberg, à 30 kilomètres au sud de Munich a développé des symptômes semblables à la bronchite pendant le week-end. Après avoir testé positif pour coronavirus, l’homme a été mis en quarantaine et les employés de l’entreprise où il travaille ont été mis en garde. D’après les informations des autorités, l’allemand de 33 ans se trouve dans un « état stable », pour l’instant.

Toute personne qui aurait eu contact soit avec le citoyen allemand ou la femme de Shangaï ont été prévenues et font l’objet d’une surveillance en continu pour détecter tout signe de propagation de la maladie. « Les personnes ont été informées en détail des symptômes possibles, des mesures d’hygiène et des canaux de transmission », assurait Andreas Zapf.

Les autorités sanitaires ont publié lundi une déclaration indiquant que l’homme avait été isolé et allait demeurer en observation. Encore, elles indiquaient que le risque d’infection pour la population bavaroise reste « faible ». Pour sa part, Melanie Huml, ministre bavaroise de la santé, a déclaré qu’une ligne téléphonique d’urgence serait mise en place résoudre les inquiétudes de la population.

 

4è cas en France confirmé

Aussi ce mardi, une deuxième conférence de presse, cette fois-ci en France, confirmait un nouveau cas de nCOV2019 en territoire gallois. L’homme en question, un touriste chinois âgé « d’environ 80 ans », a été hospitalisé en réanimation à Paris et est dans un « état sévère », d’après Jérôme Salomon, le directeur général de la Santé.

Il s’agit du quatrième cas de ce type en France, après les 3 infectés qui ont été reportés la semaine dernière. En tout premier moment, ce fut un couple chinois arrivé le 18 janvier à Paris en provenance de Wuhan qui a été placé à l’isolement dans l’unité de Risques épidémiques et biologiques (REB) de l’hôpital Bichat, au XVIIIe arrondissement.

Un troisième patient de 48 ans est sous garde dans une chambre isolée depuis jeudi, à Bordeaux. L’homme français revenait de Wuhan il y a près d’une semaine et, le 23 janvier, il présentait des symptômes de toux quand il s’est rendu aux soins de la capitale girondine.

D’après les autorités françaises, ces trois premiers cas présentent une évolution favorable, et l’état des patients ne pose aucune inquiétude aux médecins. Néanmoins, elles préviennent que d’autres cas pourraient se repérer dans les jours à venir. Pour sa part, les hôpitaux français se sont dits «prêts» à faire face à la crise. Le site du gouvernement de la République dédié à l’information sur le coronavirus, réunit l’ensemble de recommandations pour la population et les mesures prises par l’Elysée dans ces dernières semaines.

 

L’Europe en garde

Avertis par les nouvelles de coronavirus en France, les premiers cas à se susciter en Europe, plusieurs gouvernements du vieux continent ont décidé mettre en marche des programmes de rapatriement de ses citoyens en territoire chinois.

Au moins 250 citoyens français et plus de 100 européens d’autres pays sont censés être rapatriés avant que la semaine finisse. Deux avions munis d’équipes médicaux partiront de France dans ce but ; le premier est programmé arriver à Wuhan ce jeudi et devrait être de retour entre vendredi et samedi. Tandis que « entre 500 et 1.000 ressortissants français » sont expatriés à Wuhan, tous n’auraient pas voulu rentrer, d’après la ministre française de la Santé, Agnès Buzyn. Les autorités sur place seraient en train de recenser ces chiffres, pour assurer le retour des citoyens intéressés et en discuter avec les autorités chinoises.

De plus, les deux appareils seront réservés que pour les « citoyens sains ou asymptomatiques », qui « seront autorisés à voyager », d’après l’annonce de la Commission européenne. Une surveillance médicale de 14 jours dans un « lieu d’accueil en région parisienne » suivra leur arrivée en France, selon la Ministre française.

 

Wuhan, isolée

Les ressortissants européens qui sont actuellement à Wuhan vivent un état de confinement depuis jeudi dernier, quand le gouvernement chinois déclarait qu’il allait couper du monde sa huitième ville la plus peuplée, où y habitent plus de 11 millions de personnes. La région du Hubei, dont la capitale fut l’épicentre de la toute récente crise globale, compte jusqu’à présent plus de 3 500 cas confirmés de coronavirus, dont 80 ont été guéris et 125 sont morts.

Au cours du dernier mois, le virus c’est rapidement propagé en Asie du Sud-Est, en Amérique du Nord, en Océanie et en Europe. Jusqu’à maintenant, les 97 possibles cas d’infection au Royaume-Uni ont eu des résultats négatifs pour nCOV2019, annonçait ce mardi le gouvernement britannique sur le site dédié à cette crise.

Dans le recensement global du Centre européen de prévention et de contrôle des maladies (ECDC) du 28 janvier, plus de 4 600 personnes auraient été atteintes en Chine, 14 en Thaïlande, 5 en Australie, 5 aux États-Unis et autres dans des pays asiatiques, sans qu’aucun cas hors de l’empire du milieu ait été mortel. Cela confirmerait que ce virus est peut-être moins fatal que le SARS. Cependant, les experts indiquent que la propagation de l’épidémie n’est pas encore arrivée a son pic.

Un vaccin, en développement par les chercheurs des Instituts nationaux de santé américains (NIH), prendra au moins quatre semaines pour arriver aux hôpitaux, d’après les informations des scientifiques.