En Grande-Bretagne, le premier ministre a testé positif pour le nouvel coronavirus, quelques jours après avoir annoncé les premières mesures de confinement dans son pays,
Ce lundi, le chef du parti conservateur s’est adressé aux citoyens de la Grande-Bretagne pour déclarer le début des restrictions au mouvement de la population qui visent à freiner l’avance du virus. Les mesures, dirigées particulièrement aux personnes âgées de plus de 70 ans, les enfants de moins de 12 ans et les femmes enceintes, obligeront à presque 1,5 millions de britanniques à rester chez soi pendant 12 semaines, au minimum. Les soignants ainsi que toute personne vivant avec la population décrite, auront libre transit pendant ce temps-là, tout en respectant les normes de l’éloignement social.
Dans le communiqué, Johnson a souligné qu’il n’était pas le moment d’imposer des restrictions plus fortes sur ses concitoyens, mais que le non-respect des recommandations du gouvernement, notamment l’appel au non-rassemblement, serait accompagné de règles plus strictes. Désormais, les Britanniques sont encouragés à se déplacer et faire de l’exercice en solitaire comme une mesure « pour le bien-être mental et physique des personnes ». Dans ce but, les parcs et espaces publics sont restés ouverts et accessibles au public.
Au même temps, le secrétaire d’État aux Communautés, Robert Jenrick, a présenté un nouveau programme de « centres locaux », qui a pour but de garantir l’accès aux médicaments et à la nourriture pour les personnes confinées qui vivent seules. Le réseau sera censé d’organiser la livraison de paquets d’articles essentiels jusqu’au domicile de la population en quarantaine, et comptera avec l’aide extraordinaire des forces armées britanniques.
Boris Johnson, atteint de la maladie
Cinq jours après l’annonce, Boris Johnson notifiait qu’il était infecté du virus dans une vidéo transmise depuis sa résidence à Downing Street. Le dirigeant informa qu’il présentait des « symptômes légers » de la maladie depuis hier, notamment « une température et une toux persistante » et qu’il se confinerait après avoir reçu des résultats positifs pour Covid-19. L’annonce pourrait signifier que sa fiancée, Carrie Symonds, qui est enceinte, serait obligée à être séparée du domicile.
Le premier ministre assura aussi qu’il continuerait à diriger le pays « grâce à la sorcellerie des technologies modernes ». Néanmoins, les agences britanniques ont rappelé que dans le cas où le dirigeant ne puisse continuer avec ses tâches, ce sera le ministre de l’extérieur, Dominic Raab qui en prendra charge.
Johnson avait déjà commencé à utiliser les moyens technologiques pour suivre ses réunions avec les différents organismes du gouvernement, notamment l’audience hebdomadaire du premier ministre avec la reine Elizabeth II, âgée de 93 ans et en bonne santé, d’après les rapports officiels. Cependant, le PM n’est pas la seule figure d’autorité britannique à avoir été atteinte du virus.
Cette semaine, le Prince Charles, fils de la Reine et héritier direct à la couronne, a confirmé qu’il était infecté par le Covid-19. De même, des importants acteurs politiques, dont David Frost, le négociateur en chef du Brexit, le ministre de la santé, Matt Hancock et la possible prochaine leader du parti laboriste, Angela Rayner, ont tous testé positif pour le nouveau coronavirus. Encore, Chris Whitty, médecin en chef de l’Angleterre a dit qu’il présentait des symptômes liés à la maladie, sans qu’il puisse confirmer qu’il s’agissait de Covid-19.
Au Parlement, plusieurs ministres ont pris des mesures de confinement par crainte à l’infection. Tous les membres qui continuent à assister ont été conseillés de s’asseoir avec une distance prudente.
Jusqu’à vendredi matin, 14 543 cas d’infection par Covid-19 avaient été confirmés en Grande Bretagne, pendant que le nombre de victimes mortelles se rapproche aux 800.
La maladie peut nous toucher à tous
L’infection de Johnson marque le premier
registre d’un dirigeant mondial directement touché par l’épidémie, bien que
d’autres cas d’infection suspecte des différents chefs d’état eussent été
reportés dans les journaux internationaux.
Il y a quelques semaines c’était le président brésilien, Jair Bolsonaro qui a
dû se tester après qu’il fut détecté qu’un de ses collaborateurs les plus
proches était contaminé. Dès lors, le chef d’état a déclaré qu’il avait passé
deux tests en négatif, mais aucune preuve a été fournie à la presse jusqu’à
maintenant.
Au Canada, Justin Trudeau a été forcé à prendre
une période en quarantaine lorsque sa femme eut un dépistage positif pour la
maladie le 13 mars. Jusqu’à présent, le dirigeant canadien n’a pas présenté des
symptômes.
À son tour, la chancelière allemande, Angela Merkel, est confinée depuis la
semaine dernière, lorsqu’il fut communiqué qu’elle avait entrée en contact avec
un médecin atteint de Covid-19. Après deux premiers résultats négatifs, la
politicienne est en attente d’un troisième test qui devrait arriver avant la
fin de cette semaine. Tout comme son correspondant britannique, la chancelière
a continué son travail à distance.