Le NYT accuse Poutine de désinformer la population mondiale

D'après le périodique américain, le dirigeant russe joerait un rôle important dans la diffusion d'informations érronées.

D’après le périodique américain, le dirigeant de la nation russe aurait joué un rôle important dans la diffusion d’informations érronées, dirigées à nier les efforts de la communauté scientifique occidentale ; plus particulièrement celle des États-Unis.

Le journal argumente que, d’après ses propres enquêtes, Vladimir Poutine a été responsable d’un grand nombre de campagnes de désinformation traitant plusieurs sujets de la santé, pendant au moins dix ans, et encadre ses actes dans ce qu’il nomme d’une « longe guerre contre la science américaine ».

Selon leurs recherches, un nombre important d’agents du Kremlin ont mis en marche au promu des théories complotistes qui prétendent que les épidémies virales plus récentes (SARS, Ebola et COVID-19, d’entre autres) ont été créés et planifiées dans des laboratoires américains. Additionnellement, le périodique informe que ces mêmes personnages seraient derrière les principaux arguments du mouvement antivaccins aux États-Unis.

 

Les théories complotistes des agents russes

Parmi les nombreuses allégations qui ont circulé ces dernières semaines figurent celles qui indiquent que le virus est une tentative des États-Unis de « mener une guerre économique contre la Chine », ou qu’il s’agirait d’une arme biologique fabriquée par la CIA.

De même forme, plusieurs personnalités américaines, y compris le co-fondateur de Microsoft, Bill Gates, font partie des accusés. D’après les théories complotistes concernant le célèbre informaticien, le nouvel coronavirus serait inscrit dans un programme global de contrôle des masses par moyen de chips inoculés dans le sang de ceux récupérés ou vaccinés contre la maladie.

L’article accuse aussi les campagnes russes de vouloir discréditer l’importance et le travail scientifique derrière les Centers for Disease Control (CDC), une des institutions de recherche et prévention sanitaire les plus renommées au monde.

 

Le but probable : « miner les institutions américaines »

Ces accusations du Times arrivent peu de temps après que le département d’État américain ait dénoncé la Russie d’avoir utilisé des milliers de comptes pour désinformer le grand public sur le nouveau coronavirus et ses origines.

« L’intention de la Russie est de semer la discorde et de miner les institutions américaines et ses alliances de l’intérieur, particulièrement par moyen de campagnes malveillantes, dissimulées et coercitives », déclarait Philip Reeker, secrétaire d’État adjoint par intérim pour les affaires en Europe et Eurasie. « En diffusant des fausses informations sur le coronavirus, les acteurs malveillants russes choisissent une fois de plus de menacer la sécurité publique en détournant l’attention à la réponse sanitaire mondiale », ajouta-t-il.

D’après les analyses du Times et de l’organisme gouvernemental, les attaques médiatiques témoignent d’une procédure similaire à une autre campagne russe des années 80, qui déclarait que le VIH avait été formulé par les Etats-Unis, notamment pour miner le développement des pays d’Afrique. Les études réalisées par le Centre d’engagement mondial du département d’Etat américain auraient démontré que les comptes malveillants diffusaient des messages « presque identiques », ce qui a finalement aidé à les démasquer.

 

Les accusations de CBS

Ce n’est pas la première fois qu’une agence de presse américaine reproche les organismes russes de promouvoir des fausses informations qui puissent mettre en danger la santé. L’an dernier, CBS mettait le doigt sur le rôle qu’avaient joué les « trolls russes de Twitter » dans la dissémination des idées antivaccins aux États-Unis.

D’après l’agence, ce fut un groupe de recherche de l’université George Washington qui a identifié les modèles d’activité de plusieurs « bots » sur la plateforme de communication digitale. Le groupe médiatique remarque que ces actes ont été registrés au milieu de la pire épidémie de rougeole que la nation américaine ait connu en 25 ans. De son côté, les médecins confirment que la diffusion massive de fausses informations concernant les campagnes de vaccination a influencé davantage de personnes à éviter les immunisations les plus indispensables.

Selon les informations de CBS, les agents de désinformation russes visent à détériorer l’image des États-Unis dans le scénario médiatique global. De plus, ils auraient pour objectif d’influencer les résultats électoraux dans ce pays. L’agence rappelait le rôle de la Russie dans les suffrages de 2016, dont la controverse qui suivit a déclenché des enquêtes nationales. Treize nationaux russes accusés de désinformer et influencer les votants à leur gré ont été arrêtés à cette occasion.

CBS rajoute que ce type d’agents serait derrière les campagnes complotistes concernant les possibles risques à la santé provoqués par les nouvelles antennes du réseau 5G. De même, autre rapport du New York Times accusait que l’agence de l’État russe RT avait diffusé des fausses théories reliant les tours de communication à plusieurs maladies, dont le cancer, l’autisme et l’Alzheimer.

 

Les plateformes digitales réagissent aux fake news

De même manière, les informations qui influencent le mouvement antivaccins sont soutenues par des allégations qui blâment les prophylaxies pour une augmentation non confirmée des cas d’autisme infantile. Ces idées seraient aussi diffusées par des publications en papier, qui seront désormais retirées des étagères virtuelles d’Amazon, après que la compagnie ait décidé de déclarer la guerre aux contenus antivaccins.

D’autres plateformes ont fait un effort pareil pour freiner la dissémination de la désinformation, y compris Facebook et YouTube. Depuis janvier 2019, la plateforme limite la circulation de contenus diffusant des théories complotistes infondées. Ces vidéos seront désormais moins recommandés aux utilisateurs, et apparaîtront au final de la liste de résultats de recherche.

Également, Amazon Prime Video a décidé de retirer plusieurs documentaires aux sujets antivaccins, comme « Shoot ‘Em Up: The Truth About Vaccines », après qu’un élu américain s’est adressé au PDG de la compagnie, Jeff Bezos, pour lui partager ses inquiétudes concernant la diffusion massive de ce type de messages.

D’après les informations des organismes de recherche, les comptes de dissémination de ces « fake-news » seraient gérés par des humains payés pour dissimuler être des utilisateurs légitimes. Les enquêtes ont identifié plusieurs publications similaires, éditées dans des espaces temporaires prochains en différentes langues.

Ces données ont également été utilisées pour que Facebook élimine des groupes et comptes suspectes de générer ou partager des fausses informations sur les procédures de vaccination et l’origine du COVID-19. D’après la compagnie, ces mesures aideront à diminuer la fréquence d’apparition de ce type de publications à moyen terme. Face à la récente crise sanitaire, la plateforme a commencé à inclure des liens directs aux sites de la OMS avec les informations plus récentes sur le coronavirus dans son moteur de recherche.

Ces dernières semaines, Facebook a déclaré que cette procédure serait aussi appliquée aux disséminateurs de fausses théories autour du réseau 5G.

 

Une « infodémie » qui se répand partout au globe

Rien que ces dernières semaines, plusieurs antennes de la nouvelle technologie de télécommunications ont été incendiées dans différentes parties du monde. Au Royaume-Uni, 3 tours ont été brûlées à Birmingham, Liverpool et Belfast pendant qu’une autre a aussi été attaquée au Nigeria. Plusieurs rapports informaient que plusieurs tours attaquées ne desservaient pas la 5G et que les actes avaient plutôt affecté les communications dans ces régions, notamment pour les services de santé qui comptent sur le service pour organiser ses opérations dans la crise sanitaire.

Plus récemment, un rapport de The Guardian informait que des plateformes sociales avaient détecté et barré d’usage plusieurs cellules d’agents virtuels russes opérant depuis l’Afrique. Selon le périodique, 49 comptes de Facebook, 85 d’Instagram et 71 de Twitter qui propageaient des informations erronées ont été révoquées des réseaux sociaux. Ceci marque la première fois qu’une opération russe de ce type ait été détectée dans le continent africain, plus précisément au Ghana et le Nigeria.

Le New York Times rajoute que l’organisation mondiale de la santé décrit dès lors ce type d’opérations comme étant partie d’une récente « infodémie » (une pandémie de fausses informations) qui sature les plateformes informatives du monde entier. Les agences soutiennent que les sujets traités par les « bots russes » sont en accord avec les positionnements de la Russie sur les événements globales majeurs tels que la guerre en Syrie, les manifestations du des gilets jaunes en France et les manifestations au Chili de l’an dernier.