NextRadioTV : la grève est reprise jusqu’à lundi

Hier, les salariés de RMC et BFMTV ont voté la reprise de la grève qu’ils mènent depuis mardi soir contre la suppression de centaines de postes.

La crise s’aggrave au cœur de NextRadioTV, maison de BFMTV, RMC et RMC Découvertes. Hier, ses salariés ont voté ­­pour la reprise « immédiate » de la grève qu’ils mènent depuis mardi soir contre la suppression de centaines de postes dans la compagnie.

Deux-cents salariés s’étaient donné rendez-vous le 24 juin à l’appel d’une intersyndicale face au bâtiment parisien où siège Altice, groupe médiatique parent de NextradioTV. Lors de la proteste, étonnement transmise en direct par BFMTV, les manifestants portèrent des pancartes lisant « premier sur l’info, premier sur le plan social » et « Drahison », en allusion à Patrick Drahi, PDG d’Altice. Parallèlement, plusieurs salariés du groupe ont pris les réseaux sociaux pour dénoncer qu’un « plan social inédit menace le groupe NextradioTV » comme le fit le journaliste Barthelemy Bolo sur Tweeter. À Lyon, les grévistes ont aussi suspendu les activités de la BFMTV locale.

L’interruption des travaux a aussi reporté l’émission du dernier débat des municipales entre les trois candidates parisiennes, Agnès Buzyn, Rachida Dati et Anne Hidalgo. Les grévistes auraient d’abord rencontré Mme. Hidalgo, après quoi la politicienne renonçait à la transmission du mercredi en respect des manifestations.

Jeudi matin, les travaux ont repris après que le directoire de la société médiatique ait accédé au dialogue avec les inconformes. Néanmoins, à la fin d’une nouvelle assemblée convoquée ce même jour à 17h, la grève fut reprise et programmée jusqu’à lundi 29.

Le 19 mai, la société Altice, qui regroupe en plus les agences RMC Sport, BFM Business, RMC Story, d’entre autres, annonça une série de stratégies visant à réorganiser les économies du groupe pour faire face aux répercussions de la crise sanitaire. La compagnie prévoit supprimer de « 330 à 380 CDI et jusqu’à 200 pigistes et intermittents », chiffre équivalant à près d’un tiers des 1 600 effectifs, d’après les déclarations de l’intersyndicale.

Source de l’image : lepoint.fr