Pologne : un deuxième tour pour décider la présidence

Le second tour entre le chef d’État sortant, Andrzej Duda, et le candidat libéral Rafal Trzaskowski sera célébré dans deux semaines.

En Pologne, les prédictions des sondages pour les élections à nouveau mandataire ont été correctes : la présidence du pays se décidera entre les deux candidats les plusreconnus et médiatisés.

Désormais, un second tour entre le chef d’État sortant, le conservateur Andrzej Duda, et le candidat libéral Rafal Trzaskowski sera célébré dans deux semaines.

Diffusant depuis le centre de Pologne, le président polonais en fonctions s’est adressé à ses partisans pour partager son bilan de la journée électorale. « Je remporte ce premier tour de façon absolument incontestable grâce à vos voix. L’avance est énorme et je vous en suis reconnaissant », dit-il le soir du dimanche. « La campagne continuera. Un très important débat la Pologne est en cours à propos de la Pologne du futur », continua-t-il. Le mandataire félicita aussi son adversaire le plus proche.

À son tour, le maire de Varsovie, M. Trzaskowski s’est assuré de diriger son message non seulement à ses alliés, mais pour tous ceux qui avaient soutenu les autres candidats. « Ce résultat nous permet de discerner quelque chose de très importante : plus du 58% de notre société réclame un nouveau souffle », dit-il en conférence le jour de l’élection. « Je veux donc dire à tous ces citoyens que je serai votre candidat. Je serai le candidat du changement », poursuit-il, cherchant rallier tous les contraires à M. Duda à sa cause lors du second tour, programmé pour dimanche 12 juillet.

D’après les premiers résultats, l’actuel mandataire polonais et représentant du parti Droit et Justice (« Prawo i Sprawiedliwość » en polonais), aurait ressorti à la tête du suffrage avec près de 43,7% des voix, pendant que le candidat de Plateforme-civique (« Platforma Obywatelska », ou PO) s’aurait rapproché le plus de lui parmi les nominés, avec 30,9% des votes. Tous deux ont été suivis de loin par l’indépendant Szymon Hołownia (13,9%) et le nationaliste d’extrême droite Krzysztof Bosak (6,8%).

Cependant, d’après les analystes, ces chiffres pourraient avoir été très différents si les présidentielles s’étaient déroulées comme prévues dans un premier moment.

Originellement programmées pour mai de cette année, les élections polonaises ont été reportées face au risque de contaminations massives, alors que, d’après les sondages de l’époque, Andrzej Duda avait une avance considérable et que les médias s’attendaient à une victoire facile pour le parti au pouvoir, qui arrivait en bonne forme après avoir remporté les législatives il y a un an. Malgré l’insistance du PiS, le suffrage a été reprogrammé jusqu’à la fin-juin.

Avec un taux de participation estimé à 63%, les analystes témoignent d’une polarisation des opinions politiques accrue entre les membres de la société polonaise. En revanche, il y a 5 ans seulement un 49% des polonais se sont rendus aux urnes.

Depuis le début de son mandat, l’administration Duda et le PiS ont mis en marche des reformes controversées qui sont souvent sujet de fortes critiques, citant un possible recul démocratique et d’État de droit. Le président polonais évoqua ces conflits lors d’un message à la suite des premiers résultas des sondages de sorti. « J’ai ce résultat après cinq ans de vie politique, de critiques, d’attaques et de décisions difficiles », déclara-t-il après d’assurer qu’il avait reçu plus de votes au premier tour qu’il y a cinq ans.

Source de l’image : tv3.lt