Un journaliste de la DW arrêté en Biélorussie avant les présidentielles

Mercredi 7 août, le journaliste indépendant Alexander Burakov a été arrêté en Biélorussie par la police de la ville de Mogilyov.

Mercredi 7 août, le journaliste indépendant Alexander Burakov a été arrêté en Biélorussie par la police de la ville de Mogilyov, située à 200 kilomètres à l’Est de la capitale. Collaborateur fréquent de l’agence Deutsche Welle (DW) à Minsk, M Burakov fait désormais face à une sentence de 10 jours de prison alors que les élections présidentielles auront lieu dimanche 9 août.

Le reporter a initialement été interpellé sous soupçon de « transport d’alcool de contrebande », d’après les informations de DW. Cependant, que les fouilles des forces de l’ordre furent infructueuses, le journaliste a été accusé de conduire une voiture volée avec un numéro d’identification faussé.

Au poste de police, M Burakov avait parvenu à prouver son innocence et à retrouver sa liberté quelques heures après. Cependant il serait arrêté une deuxième fois dans la journée après qu’une femme non identifiée l’interpella devant les installations qu’il venait de quitter, résultant dans une dispute pour laquelle il fut détenu et puis sentencié vendredi. D’après lui, l’acte aurait été une provocation directe.

Alexander Burakov aurait de plus averti à DW que les autorités biélorusses iraient réaliser des détentions arbitraires pour éviter que les journalistes indépendants couvrent les présidentielles du dimanche. En mai dernier, le périodiste avait déjà été privé de sa liberté pour 10 jours.

En réponse au verdict, le directeur général de l’agence allemande, Peter Limbourg a déclaré que l’acte « ne peut être interprétée que comme une piètre excuse pour entraver le journalisme critique et indépendant quelques jours avant les élections présidentielles en Biélorussie. »

Au pouvoir depuis 25 ans, l’actuel président biélorusse, Alexandre Loukachenko, est souvent signalé d’utiliser les forces de l’ordre contre ses oppositeurs. Dans les derniers mois, plusieurs personnages contraires à son projet politique ont été arrêtés. Le pays ex-soviétique occupe actuellement le rang 153 sur 180 dans le classement mondial de la liberté de presse que publie chaque année l’organisation Reporters sans frontières.

Source de l’image : dw.com