COVID-19 : l’Allemagne et la France, reconfinées

Les gouvernements des pays européens les plus touchés par la deuxième vague du virus ont repris les mesures pour contenir sa propagation.

La seconde vague d’infections par coronavirus dans le continent européen est une réalité irréfutable. Face à une telle réalité, les gouvernements des pays les plus touchés jusqu’à date ont présenté des nouvelles mesures pour contenir la propagation du virus.

En France, le président Emmanuel Macron s’adressa mercredi soir aux citoyens pour annoncer la mise en place de mesures plus strictes de restrictions qui complémentent celles décrétées il y a deux semaines. « J’ai décidé qu’il fallait retrouver […] le confinement », déclara-t-il lors de son adresse télédiffusée aux français.

Le nouveau confinement national en France commencera ce vendredi, et ne finira que jusque le 1er décembre. Les règles seront similaires à celles établies au printemps, lors de la première vague du virus. Tout citoyen de l’Hexagone qui doit se rendre à l’extérieur pour réaliser ses activités essentielles (travail, courses, visites médicales, etc.) devra être muni de son attestation. Les rassemblements publics seront eux, à nouveau, interdits.

Toute entreprise et magasin non-essentiel, les bars et restaurants, ainsi que les lieux de culture et de divertissement resteront fermés jusqu’à nouvelle date. Les frontières du pays seront également closes, et les établissements scolaires devront revenir à l’enseignement par visioconférence. Additionnellement, le mandataire français proposa de faire un bilan de la situation chaque deux semaines pour évaluer un possible retour aux activités régulières.

Quelques heures après, le Ministre de l’Économie, des Finances et de la Relance, Bruno Le Maire présenta le programme d’aides qui sera mis en place pour endiguer les effets négatifs de la fermeture nationale. Vignt milliards d’euros se rajouteront au fonds de soutien déjà mis en place (calculé aux 470 milliards, depuis mars), pendant que des aides supplémentaires à la hauteur de 15 milliards d’euros seront mobilisées pour soutenir les entreprises.

Également affectée par les nouvelles infections, l’Allemagne à annoncé la reprise de mesures analogues à son pays voisin. La nation d’Europe centrale sera elle-aussi confinée à partir du lundi 2 novembre. Au cours de quatre semaines les bars resteront clos pendant que les restaurants ne serviront que des plats à emporter. Le gouvernement allemand a également imposé des limites aux rassemblements, fixés à moins de dix personnes par réunion. Toute salle de sport, de cinéma, de théâtre et concert devra fermer. D’autre côté, les établissements commerciaux auraient évité la fermeture, bien que sa capacité d’accueil ait été réduite.

D’après la chancelière Angela Merkel ces « mesures sévères » sont nécessaires pour éviter que les hôpitaux ne débordent. « Nous devons agir maintenant », signala-t-elle, « si le rythme d’infections continue comme cela, nous allons atteindre les limites du système de santé dans peu de semaines », continua. Lors de son communiqué, la mandataire allemande a insisté que ces mesures permettront de faire face à la crise sanitaire tout en limitant les dommages causés à l’économie.

Finalement, en Espagne le Parlement local a accordé ce jeudi de prolonger l’état d’urgence national jusqu’au 9 mai 2020. Proclamée le 25 octobre, la mesure donne des facultés extraordinaires au mandataire de cette nation qui pourra, dès maintenant et jusqu’à la date établie, établir les restrictions qu’il juge nécessaire pour protéger la population de cette nouvelle vague d’infections.

Le président espagnol, Pedro Sánchez, devra se rendre au Congrès tous les deux mois pour rendre compte de la situation et de son évolution.

« Le scénario actuel est très inquiétant à l’approche de l’hiver », signala le ministre de la Santé local, Salvador Illa. « Nous sommes complètement enfouis dans la deuxième vague de la pandémie », rajouta-t-il.

La semaine dernière, l’Espagne est devenue le premier pays européen à enregistrer plus d’un million de cas d’infections par COVID-19.

Source de l’image : Reuters