La Russie gagne du terrain

Entré en guerre contre l'Ukraine depuis le 24 janvier 202, la Russie a rapidement placé ses pions sur le territoire ennemi.

Cela faisait un moment que la tension Russie-Ukraine escaladait. Le conflit a finalement éclaté, et l’Ukraine est devenue un champ de bataille entre la Russie et l’Union européenne. Si les médias interpètent l’invasion russe en Ukraine comme une intention de créeer un État tampon à la façon de l’ex-URSS, le président Poutine est plutôt connu pour être un stratège de guerre adepte de la fausse intention. En d’autres termes, en créant une situation critique, la Russie avance ses pions diplomatiques et gagne en pouvoir de négociation sur ses grands projets, tels que Nordstream.

Pour les pays européens, la pression est palpable. Outre la débâcle médiatique, la communauté européenne doit gérer un flux important de réfugiés, estimés pouvoir atteindre entre 5 et 7 millions de personnes. Cette pression sur la bureaucratie des pays européens pèse beaucoup plus lourd qu’une intervention armée dans une zone tierce. D’autant plus que le nombre de soldats russes aux frontières de l’Ukraine est estimé au-dessus du nombre total de soldats de l’armée ukrainienne. La flotte aérienne russe est elle aussi 3 fois supérieure à la flotte ukrainienne. L’Europe se bat en bloquant « un certain nombre » de banques russes de la plateforme de transactions SWIFT, mais `a l’heure de la cryptomonnaie, on peut se demander quel est l’impact réel d’une telle mesure. De plus, l’Europe doit bien faire attention aux actions intentées contre la Russie qui reste son principal fournisseur de gaz naturel, une source d’énergie essentielle pour faire tourner les turbines et l’économie de l’Europe.

Concernant les pays hors communauté européenne, le soutien publique est là, car il est politiquement correct de condamner un agresseur, mais dans les faits, peu de soutien logistique est fourni pour aider l’Ukraine. La Russie possédant le soutien inconditionnel de la Chine, uberpuissance économique mondiale, tout autre État choisissant de s’engager à bras ouverts dans le conflit contre la Russie doit d’abord bien peser les conséquences d’un tel acte. Le G7 s’est réuni pour condamner l’invasion russe, mais aucune décision d’ordre martiale n’a vraiment été délibérée. L’union européenne annonce débloquer un budget de 450 millions d’euros pour financer l’armement en Ukraine, ce qui reste un budget bien maigre quand on connaît le prix ne serait-ce que d’un Rafale (50 millions d’euros). Israël ne sait pas vraiment comment se positionner publiquement dans ce conflit, le pays étant aussi proche des États-Unis que de la Russie. Joe Biden annonce de son côté organiser des réunions Zoom avec ses alliés, une démarche bien stérile considérant l’urgence de la situation. La Suisse a annoncé « probable » son intention de gêler les avoirs bancaires en Suisse de quelques milliardaires russes, mais il s’agit là d’une sanction tellement utilisées contre les Russes ces dernières décennies que ceux-ci y sont devenus immunisés.

Par ailleurs, les derniers rapports font état d’un ralentissement des forces russes en Ukraine, signe que Poutine a placé ses pions et est maintenant en position dominante pour engager des négociations. Dans les dernières 24 heures, l’Ukraine s’est d’ailleurs déclarée en faveur de négociations avec le pouvoir russe, signe que le pays est en situation d’échec et cherche déjà le compromis.

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