Le monde des jeux vidéo boycotte la Russie

Toutes les principales sociétés du monde des jeux vidéo prennent parti dans le conflit Russie-Ukraine en boycottant le marché russe.

Dans la conflit Russie-Ukraine qui enflamme les médias depuis le début du mois, l’industrie des jeux vidéo vient ajouter sa pincée de sel. Plusieurs éditeurs ou distributeurs de jeux vidéo ont déclaré boycotté le marché russe pour protester contre l’invasion en Ukraine.

Le Polonais CD Projekt, éditeur de Cyberpunk 77 et de la franchise The Witcher, a annoncé l’arrêt complet de la commercialisation – physique et digitale – de ses jeux en Russie et Biélorussie. La société a déclaré « bien que nous ne sommes pas une entité politique capable d’influencer directement les affaires d’États – et nous n’aspirons pas à le devenir – nous croyons que les entreprises, lorsqu’elles s’unissent, ont le pouvoir d’effectuer des changements globaux dans les coeurs et les esprits des gens ordinaires. »

Les ventes russes représentent 9% des revenus de CD Projekt.

Electronic Arts a également entrepris des mesures punitives en retirant l’équipe nationale russe ainsi que les équipes du championnat russe de ses jeux de football FIFA et football américain NHL. Cette sanction, qui ressemble à une blague, a finalement été suivie d’une annonce assurant qu’Electronic Arts allait bloqué la vente de tous ses produits en Russie et Biélorussie.

Microsoft s’est également engagé à suspendre toutes les nouvelles ventes des produits et services Microsoft en Russie pour s’aligner avec les sanctions américaines vis-à-vis de la Russie. Sony a fait le choix de stopper ses livraisons vers la Russie et la Biélorussie. Activision-Blizzard aussi.

La société allemande d’esports ESL a suivi sur ce mouvement en annonçant le boycott des joueurs et organisations qui semblent avoir un lien avec le gouvernement russe. Cette déclaration peu claire est peut-être à mettre en parallèle avec cet article paranoïaque de RFI qui voit des agents russes partout sur le Web, et qui affirme que toute personne en faveur de la Russie sur les réseaux de gamers sont forcément rémunérés par le Kremlin.

Ces actes de boycott peuvent être perçus comme des actes de bravoure face à un méchant envahisseur, ou simplement comme des actes de guerre qui vont surtout impacter des personnes qui n’ont rien à voir avec le conflit en cours.