Attack Watch, le bouclier anti-rumeurs d’Obama

Attack watch

Pendant la campagne 2008 d’Obama, son équipe de communication a lancé fightthesmears.com, un site anti-rumeurs, la propagation des rumeurs étant un sport national durant les périodes électorales aux Etats-Unis. Particulièrement ciblé car favori dans les sondages, la communication d’Obama a eu l’idée d’un site qui réfute les fausses rumeurs, dans l’optique d’éviter de répondre publiquement à toutes les attaques, et peut-être aussi pour pouvoir les tuer dans l’oeuf. Le site a été rebaptisé Attack Watch il y a quelques mois déjà.

Pour rendre cet outil plus efficace, le site diffuse également des alertes, que les internautes peuvent recevoir via leur flux Twitter en suivant le compte @attackwatch, et via email:

« Rejoignez Attack Watch, et parez les rumeurs sur le président avant qu’elles ne commencent. Quand une nouvelle rumeur infondée fait surface, nous vous armerons avec la vérité pour que vous puissiez partager les faits avec vos amis et votre famille. »

Le site permet non seulement de recevoir des alertes anti-rumeurs, mais également de faire remonter une nouvelle rumeur qui commencerait à se propopager. Les équipes de communication collectent les remontées, assignent des priorités et publient des contre-argumentaires pour désamorcer les rumeurs grimpantes avant même qu’elles n’aient eu le temps de se généraliser.

Attack Watch est un nouveau type d’outil d’influence et de lobbying politique, qui s’utilise en dehors des couloirs des parlements, et directement avec les électeurs. Lorsque, en quelques heures, une attaque orchestrée par l’opposition est réfutée par Attack Watch, la confiance des partisans du président est préservée et la manipulation politique échoue. Attack Watch sert aussi en termes d’image, le site communique des valeurs de transparence et de proactivité citoyenne.

Les candidats français sont-ils armés de la même manière pour 2012?