Le phygital est la contraction de physique et digital, notion appliquée au domaine du commerce qui traduit la fusion de deux espaces auparavant cloisonnés. Le phygital renvoie aux nouveaux modes de consommation introduits par le web. Contrairement à ce que les premiers web marketeurs ont pu penser, Internet n’a pas cannibalisé le chiffre d’affaires des commerces physiques. Par contre, il a transformé les usages de consommation en leurs seins.
Car les consommateurs, devenus internautes, sont mieux informés sur les produits, les marques et… le marketing. Ils attendent des entreprises qu’elles comprennent leurs attentes et y répondent. Avec l’arrivée du commerce en ligne, les délais de livraison sont raccourcis (voir Quel avenir pour les drones ?), et la disponibilité des produits est devenue plus facile à consulter. Et pourtant, nombreux sont les consommateurs qui continuent à effectuer leurs achats en boutique physique.
C’est ce qu’a fait la marque Burberry dans sa boutique de Regent Street. Fondée en 1820, l’enseigne n’a eu de cesse de moderniser et d’embellir l’expérience de ses clients au fil des années. Sa dernière innovation en date ? L’installation d’iPads dans ses locaux, afin que les clients puissent concevoir eux-mêmes un trench 100% personnalisé. Farfetch se spécialise elle aussi dans le concept de boutique connectée.
Le digital permet dans les magasins de « consommer plus facilement » avec des services comme le paiement mobile (plus rapide que la traditionnelle file d’attente devant les caisses) ou le click&collect (qui consiste à payer en ligne et retirer le produit en magasin), notamment mis en place par Darty ou encore IKEA.
La pire erreur que puisse faire un commerce au cours de sa transformation digitale consiste donc à cloisonner les canaux de vente digitaux et physiques. Aux yeux des consommateurs, les deux se complètent : des promotions reçues par e-mail doivent être valables en boutique physique, de la même façon que des ventes privées en magasin doivent aussi bénéficier aux e-consommateurs.