Le chatbot est un programme informatique qui pousse l’interactivité à son paroxysme. Cette intelligence artificielle est conçue pour engager avec les internautes des conversations. Les échanges se veulent naturels, proches des codes habituels de la communication des humains. Si auparavant on pouvait dire qu’il y a une application pour la météo, la gestion du calendrier ou la recherche de bons plans, on peut dire désormais qu’il y a un chatbot pour tout cela.
Tout internet via messenger
Précisons d’emblée que le programme est conçu essentiellement pour promouvoir une marque, pour optimiser sa notoriété sur le web. L’interaction avec le visiteur peut être passive. En d’autres termes, c’est l’internaute qui entre en contact avec une marque, et le robot conversationnel engage la conversation pour le renseigner, le guider en fonction de ses besoins.
Ce qui est de loin plus intéressant, c’est l’interaction proactive, celle où le chatbot qui interpelle le visiteur. Tel un vendeur en magasin, l’IA demande à l’internaute en quoi elle peut l’aider. L’interaction proactive est très lucrative puisque la majorité des visiteurs répondent à l’interpellation des chatbots. De nombreuses entreprises de la Silicon Valley se lancent d’ailleurs dans la course pour avoir la position de leader sur cette nouvelle technologie. Et cette frénésie atteint son paroxysme au détriment des applications mobiles.
Applications mobiles ringardisées
Les internautes plébiscitent le robot conversationnel. Et face à la montée en puissance du programme, on assiste au déclin des applications mobiles. Le robot conversationnel offre une nouvelle expérience utilisateur. L’utilisateur peut donc à tout moment s’adresser à son chatbot comme il s’adresserait à ses connaissances.
Le robot est accessible, 24h/24 et 7j/7, depuis les principaux services de messagerie instantanée. Les réponses fournies sont rapides, simples et contextualisées. C’est rendu possible grâce à la machine learning : l’utilisateur génère au fur et à mesure toute une foule de données, lesquelles sont alors analysées et exploitées par des algorithmes. Une étude comScore révèle que près de 50 % des Américains ne téléchargent plus de nouvelles applications chaque mois. Cela s’explique par le fait que l’utilisateur n’a pas besoin d’installer sur son smartphone une énième application pour pouvoir utiliser le robot conversationnel.
Apogée des services de messagerie instantanée
L’année dernière, plus de 1.5 milliards de personnes ont utilisé une application de messagerie, soit 75 % des possesseurs de smartphones dans le monde. Facebook Messenger a dépassé, il n’y a pas si longtemps, le milliard d’utilisateurs, tandis que chaque seconde, plus de 2 millions de messages sont envoyés via l’application de messagerie de la Pomme… Les plateformes de messagerie sont même davantage utilisées que les réseaux sociaux. D’où justement l’intérêt des marques à investir dans le programme.