La NASA souhaiterait que ses futurs robots et sondes spatiales soient à même de détecter tous les événements dans le monde qu’ils explorent. Il serait en effet dommage de passer à côté d’un élément captivant parce que le dispositif n’a pas reçu l’ordre de l’observer. La problématique de développer et d’introduire une IA (intelligence artificielle) dans ces engins semble cruciale dans le rayon de l’exploration spatiale. L’objectif est donc de faire de l’IA un assistant intelligent qui collabore avec le scientifique, afin qu’il se concentre mieux sur l’analyse et l’interprétation des informations.
L’objectif est que l’intelligence artificielle soit en mesure de reconnaître ce qui n’est pas ordinaire et effectue un détour. Il convient donc de la préparer à l’inattendu. Pour ce faire, la machine exploratrice doit être équipée de techniques d’apprentissage qui lui donneront la possibilité d’identifier dans l’environnement qu’il étudie, ce qui est normal et ce qui ne l’est pas. Le problème existe dans plusieurs cas de terres inconnues, à l’exemple des lunes glacées hypothétiquement habitables qu’est Encelade, autour de Saturne, et bien plus encore. Il faudrait que dans l’idéal, l’engin établisse un modèle de normalité fondé sur ses propres observations. C’est là que vient l’idée d’une autonomie améliorée quant à son pouvoir de décision. Cela permettrait à l’engin de réévaluer sa mission en fonction des événements inattendus rencontrés.
La NASA n’est pas en effet à ses premiers essais sur l’intelligence artificielle. On cite notamment le programme Watch, où le rover Opportunity a pu photographier plusieurs fois les tourbillons de poussière ayant balayé le sol martien qui l’entourait. Il a été en mesure de le faire tout seul, sans attendre le feu vert d’un membre de la NASA. L’IA n’a cessé de progresser depuis et est devenue Aegis. Curiosity bénéficie actuellement d’une version qui lui donne la possibilité d’être autonome pour ce qui est de ses cibles pour les tirs lasers avec la ChemCam. Il n’a pas besoin de solliciter à chaque fois une autorisation. L’intelligence artificielle a même appris à dépister les dépôts de soufre sur des glaciers.