Automatica : des robots industriels pour jouer du piano, basse et batterie

Le pari du Néo-Zélandais Nigel Stanford sur «Automatica », un morceau de son futur album « Automatica-Robots vs. Music ».

Les musiciens intègrent régulièrement de nouvelles sonorités ou des instruments atypiques. L’utilisation de robots industriels est, elle, plutôt moderne. C’est le pari qu’a fait le Néo-Zélandais Nigel Stanford sur « Automatica », un morceau de son futur album « Automatica — Robots vs. Music ».

Multi-instrumentaliste, Nigel Stanford aime explorer la relation entre la musique et la science. Le thème de l’espace est lui aussi particulièrement présent dans son œuvre. Son orientation artistique a amené l’ESA et la NASA à s’intéresser à sa musique et à utiliser ses morceaux. « Cymatics », tiré de « Solar Echoes » a totalisé 15 millions de vues sur YouTube en 2014.

L’idée d’Automatica remonte à 2015. Nigel Stanford a alors convaincu l’entreprise allemande Kuka de lui louer trois robots. L’artiste a réussi la prouesse technique de faire jouer de la basse, de la batterie et du piano à des machines que l’on a plus l’habitude de voir dans les usines automobiles.

Nigel Stanford s’est donc enfermé un mois dans son garage pour programmer ses robots. À force d’essais et d’erreurs, il a progressivement appris comment leur faire produire les sons qu’il souhaitait. Si ces robots ne sont pas encore l’égal de l’homme, Nigel Stanford assure qu’ils en sont très proches.

La vidéo est également une belle prouesse car avec seulement trois robots, Nigel Stanford a réussi à en faire paraître 16. Il a utilisé la technologie cinématographie du contrôle de mouvement permettant des effets visuels. L’artiste pousse d’ailleurs le réalisme jusqu’au bout en faisant détruire les instruments par les machines, une attitude digne des musiciens de hard-rock.


Photos : betovargas.com et amazonaws.com