Benoît Raphaël, « éleveur de robots » journalistes capables d’apprendre de manière autonome

Par son le projet Flint, il ouvre la voie à une collaboration plutôt révolutionnaire entre le journaliste et le robot.

Il est loin le temps où Benoît Raphaël fréquentait la faculté de droit de Grenoble. Il s’est depuis fait spécialiste des médias et du digital et a lancé plusieurs sites à succès comme Le Post, Le Plus de l’obs ou Le Lab d’Europe1.

Le développement de ces espaces collaboratifs vient d’une conviction profonde de Benoît Raphaël : « Celle que le monde serait beaucoup plus riche si on laissait la parole à chacun ».

Par son le projet Flint, il ouvre la voie à une collaboration plutôt révolutionnaire dans la mesure où, pour la première fois, il fait travailler des humains en binôme avec des robots.

Flint est la renaissance de Trendsboard, une start-up lancée en 2013 en compagnie de Jean Véronis, son meilleur ami. Après le décès brutal de ce dernier, Benoît Raphaël décide avec Thomas Mahier de continuer le projet.

Aller chercher du contenu de qualité dans des domaines d’expertise

Thomas Mahier, créateur des robots, développe alors des assistants pour son rédacteur en chef. Ceux-ci sont capables d’aller chercher du contenu de qualité dans des domaines d’expertise particuliers. Mais, ces robots font bien plus que de la simple veille : ils sont réellement autonomes.

Ainsi sont nés Flint, Gordon, Yolo et Jeff. Ils repèrent les informations intéressantes dans la masse que compte Internet et créent des newsletters, selon une ligne éditoriale définie, sur des sujets aussi variés que la finance, l’écologie ou les médias.

Ces petits robots aux allures de jouets enfantins sont coachés par des journalistes choisis, selon Benoît Raphaël, pour leur humanisme. Chacun d’eux aide ces « machine learning », capables d’apprendre au contact de leurs partenaires, à se développer.

Sources des photos : benoitraphael.com