Après le Brexit, les places financières se disputent les bijoux de la City. Alors que l’Autorité bancaire européenne quitte Londres pour les bords de la Seine, Goldman Sachs a annoncé vouloir redéployer ses activités sur le continent. Francfort et Paris accueilleront les deux futurs centres de la banque d’affaires américaine.
Des centaines de postes à Paris et à Francfort
Goldman Sachs, qui emploie 6.000 personnes au Royaume-Uni, a déclaré par la voix de son PDG, Lloyd Blankfein, vouloir rapatrier une partie de ses traders vers le continent : « Le Brexit nous pousse à décentraliser nos activités ». La banque a d’ores et déjà déplacé des emplois et devrait créer des centaines de postes à Paris et à Francfort.
On ignore la future répartition des activités entre les centres français et allemands. Toutefois, Lloyd Blankfein a vanté l’énergie positive de Paris et son environnement de plus en plus propice aux affaires. Beaucoup d’employés américains de la banque ont, pour leur part, manifesté leur préférence pour la France.
la City pourrait perdre jusqu’à 75.000 emplois
Dans la foulée de Goldman Sachs, des groupes comme UBS, HSBC ou JPMorgan ont vu à la baisse leur engagement au Royaume-Uni. Ils envisagent d’ouvrir des bureaux dans la zone euro pour garder un accès privilégié au marché européen. Selon la banque d’Angleterre, la City pourrait perdre jusqu’à 75.000 emplois.
Londres restera, en cas de Brexit dur, un des plus grands centres financiers mondial. Goldman Sachs y conservera d’ailleurs une grande partie de ses activités, même si, selon son P-DG, tout le monde a besoin d’un script pour se préparer. À moins qu’un autre scénario se joue ! Ainsi Lloyd Blankfein a suggéré la tenue d’un nouveau referendum pour confirmer ou infirmer la validité du précédent.
Sources des photos : standard.co.uk et cnbc.com