Les réalités virtuelles ou augmentées vont bouleverser notre consommation de médias. Les formats de vidéos à 360° et les casques à réalité virtuelle ouvrent de nouveaux territoires de créativité dans les domaines du marketing, de l’information voir de l’éducation, pour n’en citer que quelques-uns. Avec ce type de technologies, les modèles classiques de storytelling sont bouleversés au profit d’une approche plus dynamique.
Le format 360° vous projette dans l’action
Imaginez-vous au cœur d’une bataille de Star Wars dans laquelle les stormtroopers de l’empire affrontent les soldats de l’alliance rebelle. Le format 360° vous projette davantage dans l’action que la 2D classique et est aussi plus attrayant Selon l’agence Firstage, il générerait en moyenne 4,5 fois plus de partage qu’un format traditionnel et une augmentation de 20 % de la fréquentation. Le taux de conversion serait multiplié par deux et le taux d’engagement cinq fois supérieur.
D’après une étude de l’université de l’Indiana publiée en 2007, « la créativité, l’originalité et la puissance des expériences immersives créent des stimuli positifs ». Pour les spécialistes du marketing, les voies d’explorations sont considérables afin de communiquer de façon plus performante, présenter des produits ou des services, convaincre des consommateurs, enrichir les parcours utilisateurs et créer de la proximité avec le client.
Les médias s’intéressent également aux technologies immersives. Ainsi, Arte a lancé en janvier dernier son application « Arte360 » pour mettre en valeur des concerts et des paysages. Plus récemment, Euronews, en partenariat avec l’Institut Européen de la Forêt, a présenté un reportage 360° en ouverture de la COP23 sur les feux de forêts meurtriers au Portugal. La chaîne pan-européenne intègre régulièrement ce format de contenu à sa production depuis 2016.
Des vertus pédagogiques mais un matériel coûteux et sophistiqué
Les médias immersifs ont des vertus pédagogiques par leur capacité à capter l’attention. Ils pourraient amener à repenser la manière d’apprendre. Pour Kyle Bowen, directeur des technologies éducatives à la Penn State University, les vidéos à 360° individualisent la perception, dans la mesure où chacun est libre d’aller explorer où il le souhaite. Les différentes expériences et les divergences de vues permettent d’amener les discussions qui suivent à un niveau supérieur.
Les médias immersifs sont encore à leurs balbutiements. Si la diffusion des vidéos à 360° a fait des progrès considérables, leur réalisation reste complexe. En effet un matériel coûteux et sophistiqué, ainsi que des équipes formées sont nécessaires pour les produire. De plus, il va falloir dompter la technologie pour en exploiter tout le potentiel narratif car elle serait peu percutante sans une certaine qualité éditoriale.
Sources des photos : uda.fr