Le concept de digital workplace est apparu à la fin des années 2000 à une époque où les performances des intranets se sont accrues. Bien plus qu’une simple modernisation de l’espace de travail physique par la digitalisation, elle favorise une émulation des connaissances, l’échange d’informations et l’interaction au sein d’une entreprise entre départements. Elle bouleverse ainsi la manière d’appréhender le travail et de manager les équipes.
La digital workplace est un concept attrayant, mais son champ d’application est complexe à définir. Il n’existe pas d’outils à tout faire capable de gérer chacune des attentes. Elle est alors davantage une suite d’applications. Le cabinet Deloitte en a ainsi identifié huit : messagerie, productivité, collaboration, communication, progiciels, crowdsourcing, connectivité et mobilité. Office 365, par exemple, intègre une série de petits logiciels ayant chacun une utilité précise.
La digital workplace apporte des solutions à de nouvelles préoccupations au sein des entreprises. La manière de travailler est de plus en plus transverse ; le collaborateur a besoin de puiser des datas et d’identifier rapidement des savoir-faire au sein d’une organisation. Selon une étude de Deloitte (The digital workplace: Thin, share, do), La digital workplace permet d’accroître la productivité au travail. Elle est également un outil susceptible de réduire la rétention d’informations.
La digital workplace est un réel challenge pour le manager
Selon une étude d’Umanis sur la digital workplace (Les entreprises face à la transformation des usages au travail), seules 9 % des organisations ont mis en place des solutions dédiées. Toutefois, 42% d’entre-elles comptent en acquérir et 71 % sont convaincus de leur utilité. Entres les produits proposées par les GAFAM et ceux développés par des start-up, la digital workplace est plus que jamais accessible aux grandes comme aux petites entreprises.
La digital workplace est un réel challenge pour le manager. En plus des questions techniques et des problèmes opérationnels, elle nous interroge sur nos projets de vie. Elle développe un espace de travail ouvert et mobile favorisant par exemple le télétravail. La frontière entre l’environnement professionnel et vie personnelle est aussi plus ténue. Des règles strictes et claires sont dès lors nécessaires dans son utilisation.
Toutefois, elle constitue une source d’attractivité pour les talents, de par une image dynamique et innovante. Selon Deloitte, les entreprises ayant une digital workplace ont accrus leur taux de rétention de 87 %. De plus, 64 % des employés accepteraient d’être moins payés contre la possibilité de travailler en dehors du bureau. Plus largement, elle semble inévitable : les « digital natives » représentent 30 % des effectifs des entreprises et ce chiffre montera à 75 % en 2025.
Sources : steptwo.com.au et blog.econocom.com