S’acheter un article de luxe n’est pas à la portée de toutes les bourses. Ainsi, il est tentant de s’orienter vers des offres défiant toute concurrence, au risque toutefois de se faire revendre des faux produits. La start-up new-yorkaise Entrupy propose une réponse à ce problème avec son système de détections des contrefaçons.
Entrupy a développé une caméra portative avec laser microscopique intégré. Celui-ci permet d’agrandir jusqu’à 250 fois, détectant ainsi les anomalies impossibles à voir à l’œil nu. Le cliché est envoyé à un smartphone qui compare via une application avec des milliers de clichés fournis par les fabricants et les distributeurs.
Entrupty va comparer un ensemble d’éléments, notamment le grain du cuir, les dépassements de peinture ou les détails du logo. Vidyuth Srinivasan, le fondateur de la start-up évoque un taux de détection fiable à plus de 98 % pour des marques renommées comme Gucci, Chanel ou encore Louis Vuitton. Les contrefaçons passées entre les mailles du filet ne dépasseraient pas les 0,1 %.
La start-up a convaincu plusieurs magasins de donner accès à leur inventaire pour qu’Entrupy puisse renforcer sa base de données. Elle comprend des millions de photographies de plus de 30.000 modèles. Entrupy répond à un problème actuel. En effet, le commerce en ligne a fait évoluer la manière de vendre des produits et il est devenu plus difficile pour l’acheteur de différentier le vrai du faux.
La lutte contre les faux articles est un enjeu majeur pour les fabricants et distributeurs. Ainsi, ils auraient dépensé près de cinq milliards d’euros de technologies anti-contrefaçons en 2017. Malgré l’expertise développée par certaines enseignes de seconde-main, des produits contrefaits sont encore vendus par leur intermédiaire, au risque de fâcher le client.
Sources des photos : bloomberg.com et closetfullofcash.com