Emmanuelle Charpentier, née le 11 décembre 1968 à Juvisy-sur-Orge, est une généticienne, directrice du Centre de recherche Max Planck pour la science des pathogènes
• 1995, Doctorat en microbiologie, Université Pierre et Marie Curie
• 2002, Post-doctorat, Université Rockefeller
• 2002, Post-doctorat, Institut Skirball de médecine biomoléculaire
Elle fait ses études en biochimie, génétique et microbiologie à l’Université Pierre et Marie Curie, et réalise sa thèse sous la direction du chercheur Patrice Courvalin. Plus tard, elle décroche un doctorat à l’Institut Pasteur, organisation à la pointe de la lutte contre les maladies infectieuses, pendant qu’elle enseigne à son ancienne université.
En 1996, elle quitte la France et poursuit plusieurs post-doctorats dans différentes institutions américaines, notamment à l’université Rockefeller et au Centre médical Langogne à New York. Elle devient aussi chercheuse à l’hôpital St. Jude et à l’Institut Skirball de médecine biomoléculaire.
Après son passage par les États-Unis, elle déménage à Vienne en 2002 pour devenir chef du laboratoire de l’institut de microbiologie et génétique. En suite, elle est embauchée en tant qu’enseignante à l’université de Umeà, en Suède, où elle dirige son propre groupe de recherche.
C’est pendant cette période-là qu’Emmanuelle Charpentier et son équipe élucident les composantes moléculaires et le mécanisme interne du système immunitaire, qui plus tard conduiront à sa découverte plus importante.
Emmanuelle Charpentier est reconnue pour avoir mis au point un outil d’ingénierie génétique appelé CRISPR-Cas9. Il s’agit d’une méthode qui utilise des enzymes spécialisées pour scinder la double hélice de l’ADN, employant la protéine Cas9 comme agent modificateur du génome.
Dans un travail en duple avec son étudiante de master, Elitza Deltcheva, Charpentier publie les premières expériences du CRISPR à l’Université de Vienne, en 2011. Un an après, le groupe de recherche, en collaboration avec la scientifique américaine Jennifer Doudna à Berkeley, diffuse un travail qui décrit plus à détail le fonctionnement de l’outil génétique.
Dès lors, le mécanisme de modification du génome est étudié et employé pour des nombreuses applications médicales et de recherche. Au même temps, Emmanuelle Charpentier et son équipe remportent plusieurs récompenses pour sa découverte.
En janvier 2020, Emmanuelle Charpentier et sa collège Jennifer Doudna ont reçu le Prix de médecine de la Wolf Foundation pour ses apports au développement du CRISPR. Cette récompense est considérée le préambule au Prix Nobel, dans la mesure où une grande quantité des lauréats du Prix Wolf sont honorés à la suite au palmarès de l’Académie royale des sciences de Suède.
• 2014 : Prix Göran Gustafsson de l’Académie royale des sciences de Suède
• 2014 : Grand Prix Jean-Pierre LeCocq de l’Académie française des sciences
Emmanuelle Charpentier est aussi membre actif de plusieurs autres instituts scientifiques en Europe.
En 2013, elle est nommée chef du département d’infectiologie du Centre Helmholtz et remporte le poste de professeure à l’école médicale de Hanovre. Plus tard, en 2015, elle dirige l’Institut Max Planck pour la biologie des infections, à Berlin. Emmanuelle est aussi directrice scientifique et générale du Centre de recherche Max Planck pour la Science des Pathogènes, depuis 2018.
Bien qu’elle continue à enseigner, elle assure qu’au laboratoire de la recherche elle se sent « comme à la maison ».
Emmanuelle Charpentier est originaire de la banlieue parisienne.
Avent de se décider pour les études en microbiologie, elle était intéressée dans la médecine, la philosophie et la sociologie.
• « CRISPR : methods and protocols », Humana Press, 2015 (ISBN 9781493926862)
• « Functional analysis of the group A streptococcal luxS/AI-2 system in metabolism, adaptation to stress and interaction with host cells », BioMed Central, 2008 (ISSN 14712180)