Andreas Gursky

Andreas Gursky, né le 15 janvier 1955 à Leipzig, en Allemagne, est un photographe et professeur.

Andreas Gursky : Études

• 1981 : Créateur visuel, Folkwang Universität Essen
• 1987 : Photographe, Académie des beaux-arts de Düsseldorf

Andreas Gursky : Débuts

Né en Allemagne de l’Est, Andreas Gursky et sa famille déménagent en 1957 à Essen, dans la République fédérale, où ils établissent un studio de photographie publicitaire.

Ne voulant pas suivre les pas de son père, dans un premier moment il prend distance de la profession. Cependant, son intérêt dans la photographie reprend après le lycée et, au tournant des années 1980, il réalise 3 années d’études en communication visuelle à la Folkwang Universität d’Essen. Dans cet établissement, il suit les cours des photographes allemands Otto Steinert et Michael Schmidt. Muni de sa caméra Leica, il dédie ses débuts aux images en petit format et au photojournalisme en noir et blanc. C’est dans cette période qu’il publie sa première photographie, « Gas Cooker » (1980), et qu’il participe dans ses premières expositions en collectif.

Déplacé à Düsseldorf, de 1981 à 1987 il entreprend des études en photographie à l’Académie des beaux-arts par avis de son collègue Thomas Struth. C’est ici qu’il rencontre Hilla et Bernd Becher, précurseurs du mouvement de l’École de Düsseldorf, auquel appartiennent aussi Thomas Ruff et Candida Höfer. Gursky est fortement influencé par l’approche visuelle du couple, caractérisée par le portrait de machineries et de structures industrielles abandonnées, et commencera lui-même à explorer l’esthétique du bâti.

Dans un premier temps, son travail est fortement relié à celui des Bechers, mais son attention au détail, la multiplicité des éléments et ses compositions planifiées depuis des perspectives élevées lui aident à définir un style propre qui le détache progressivement du groupe. Au milieu des années 1980, il abandonne les images monochromes en petit format pour orienter son travail vers la photographie en couleur des espaces publics, des multitudes, des paysages et du bâti.

Andreas Gursky : Carrière

Sa première exposition en solo a lieu à la Galerie Johnen & Schöttle, à Cologne, en 1988, regroupant grande partie de ses explorations juxtaposant les paysages naturels et industriels dans la vallée de la Ruhr, ainsi que ses portraits d’activités de loisirs en masse.

Le marché international de l’art en plein essor, Gursky en profite de l’intérêt dans l’École de Düsseldorf pour se faire connaître autour du monde. Dans les années 1990, il est chargé avec plusieurs projets à Tokyo, Hong Kong, Singapour, Los Angeles et plusieurs pays en Europe, dans lesquels il fait le portrait de la vie urbaine ainsi que d’usines et d’autres installations industrielles.

À ce moment-là, les photographies de Gursky sont devenues si larges qu’il est obligé à composer ses images à partir de plusieurs feuilles du plus grand format disponible dans le marché. Il est le premier à produire des tirages photographiques de formats qui dépassent largement les dimensions standard, comme pour « Paris, Montparnasse » (1993), une œuvre de 2,1 x 4 mètres qui expose sa vision sur la vie dans les grandes agglomérations. Pour accomplir ce but, Gursky emploie les technologies de traitement numérique qui sont alors disponibles.

Depuis 1992, Andreas Gursky intègre la manipulation digitale à ses photographies, visant à multiplier l’étendue réelle des objets capturés pour générer une image qui serait par ailleurs impossible à visualiser et réaliser. Dans « Rhein II » (1999), il crée un nouvel imaginaire du fleuve européen, démuni de toute présence humaine et limite géographique. De manière similaire, son portrait du « Chicago Board of Trade II » (1999), saisit la multiplicité des mouvements, gestes et couleurs des opérateurs financiers en se servant de la double exposition et de la fusion de différents prises de vue de la scène.
Autre exemple de manipulation digitale est notable dans « 99 Cent II Diptychon » (2001), œuvre pour laquelle il modifie les couleurs des éléments et les multiplie pour formuler sa conception à propos de la culture de consommation.

Profitant d’une carrière de plus en plus célèbre, dans la deuxième moitié des années 2000 Andreas Gursky travaille en Asie orientale, notamment au Japon, en Thaïlande, en Corée du Nord et en Chine. Après son passage par Bangkok, il fait un retour au petit format qui présente dans son exposition « Werke/Works 80–08 », présentée en 2009 à Vancouver.

En 2010, il devient professeur d’arts libéraux à l’Académie des beaux-arts de Düsseldorf. Depuis, l’auteur continue à produire des images du contemporain, exposant sa vue sur le monde diplomatique (« Review », 2015), les grandes agglomérations (« Untitled XX », 2016) et les condidtions laborales dans l’ère des grand entrepôts (« Amazon », 2016).

Andreas Gursky : Distinctions

• 1988 : Förderpreis du land de Nordrhein-Westfalen pour jeunes artistes
• 2001 : Infinity Award for Art du Centre international pour la photographie de New York
• 2018 : Große Kulturpreis der Sparkassen-Kulturstiftung Rheinland

Andreas Gursky : Autres faits

Depuis 2002, Gursky établit son centre d’opérations dans une ancienne centrale électrique qui fut réaménagée par les architectes Herzog & de Meuron en 2011 en tant qu’espace habitable, muni d’ateliers photographiques et une galerie. Son studio, situé sur la Hansaallee, à Düsseldorf, est partagé avec ses collègues Laurenz Berges, Thomas Ruff et Axel Hütte.

L’œuvre d’Andreas Gursky est présenté dans une multitude de galeries et musées autour du globe, dont le Musée d’art moderne de Frankfurt, le Centre national d’art à Tokyo, la Galerie d’art de Vancouver et la Serpentine Gallery à Londres, parmi plusieurs autres.

De même, ses travaux font partie des collections du Tate Modern, du Centre Pompidou à Paris, du Musée d’art contemporaine à San Francisco, ainsi que du MoMA et du Musée métropolitain d’art à New York.

Ses photographies sont aussi un des travaux artistiques les mieux négociés au monde. En 2011, « Rhein II » devint la plus chère photographie vendue aux enchères, pour près de 4 millions d’euros. Puis, en 2013, « Chicago Board of Trade III » a été achetée pour presque 2 millions d’euros.

Andreas Gursky : Publications

• « Andreas Gursky : Photographs », Schirmer/Mosel Verlag Gmbh, 2004 (ISBN 978-3888147760)
• « Andreas Gursky: Werke/ Works 80-08 », Hatje Cantz Pub, 2011 (ISBN 978-3775730228)
• « Architecture Without Shadow », Steidl, 2018 (ISBN 978-3958293922)

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