Jeudi 3 juillet, le deuxième gouvernement d’Edouard Philippe, Premier ministre français depuis l’arrivée d’Emmanuel Macron au pouvoir en 2017, est fini. Ainsi l’informait l’Élysée dans un court communiqué :
« M. Edouard Philippe a remis ce jour la démission du gouvernement au Président de la République, qui l’a acceptée. Il assure, avec les membres du gouvernement, le traitement des affaires courantes jusqu’à la nomination du nouveau gouvernement »
Peu après l’annonce officielle, les préparations pour la passation du pouvoir entre l’ancien et le nouveau Premier ministre des Français ont commencé. Pendant que le tapis rouge et les microphones étaient installés à Matignon, les agences d’information ont attendu jusqu’à midi pour connaître le nom du successeur de M Philippe.
Il s’agit de Jean Castex, politicien récemment connu sous le titre de « Monsieur Déconfinement » pour son labeur en tant que délégué en charge de la stratégie de sortie du confinement, qui jusqu’à vendredi matin intégrait aussi les rangs de Les Républicains. M Castex a également été chef de la délégation qui derrière l’organisation des Jeux Olympiques de 2024.
Vendredi soir, la cérémonie de passation à vu Edouard Philippe déclarer que le pays avait toujours « besoin d’un esprit ouvert et d’une main ferme ». De son côté, le nouveau Premier ministre assurait qu’il voulait « plus que jamais réunir à la Nation ».
D’après les premières informations, l’équipe qui composera le nouveau gouvernement pourrait être révélée avant mercredi prochain.
L’ensemble activités ministérielles suspendues, vendredi matin le conseil des ministres ne s’est pas célébré en concordance à l’installation du nouveau gouvernement.
En entretien avec la presse régionale le même jour de la passation, Emmanuel Macron assura qu’il suivrait « le cap sur lequel je me suis engagé en 2017 », mais que cela ne pouvait pas être effectué sans tenir compte des « bouleversements internationaux et de la crise économique » survenus en France cette année.
Pour le faire ainsi, le mandataire a promis qu’il prendra un « nouveau chemin » qui sera mené « autour de la reconstruction économique, sociale, environnementale et culturelle du pays », notamment sur les axes de la santé, le grand âge et la jeunesse.
De même, il garantit que la très controversée réforme des retraites ne serait pas abandonnée. En mars, l’exécutif avait ordonné la suspension de toutes les réformes en cours pour diriger les efforts du gouvernement à la lutte contre le la crise sanitaire.
Le changement au gouvernement arrive au moment où la popularité de l’ancien Premier ministre était en amont depuis le début de la pandémie.
Avant Edouard Philippe, 17 autres ministres ont quitté l’administration d’Emmanuel Macron depuis le début de son quinquennat. La toute dernière était Agnès Buzyn, ancienne ministre des Solidarités et de la Santé qui, en plein début de la crise sanitaire, a démissionné de son poste pour représenter La République en Marche (LREM) aux élections municipales 2020 pour la Mairie de Paris.
Vendredi, il fut annoncé que la Cour de la justice de la République (CJR) irait ouvrir une enquête contre Edouard Philippe, Agnès Buzyn et Olivier Véran, successeur de Mme Buzyn au Ministère de la Santé, suite à la réception de plusieurs plaintes signalant les fonctionnaires.
Source de l’image : AFP