Les déchets électroniques ne cessent d’augmenter

53,6 millions de tonnes métriques de « e-déchets » ont été jetées en 2019, soit l’équivalent à 50 milliards d’euros en produits électroniques.

Une étude récemment publiée par le Global E-waste Statistics Partnership (GESP), organisme établi par l’université des Nations Unies, révèle que la quantité de déchets d’équipement électriques et électroniques (DEEE) au monde est en croissance continue depuis quelques années.

D’après les chiffres du groupe, 53,6 millions de tonnes métriques de « e-déchets » ont été jetées en 2019, soit l’équivalent à 57 milliards de dollars (50 milliards d’euros) en produits électroniques.  

De plus, l’organisme prévoit que ce chiffre ne fera qu’augmenter dans la décennie qui vient. Selon ses recherches, le monde produira 74 méga tonnes de déchets par an à l’horizon 2030, soit près du double registré en 2014. L’équipe scientifique blâme non seulement une consommation accrue de ce type de produits, mais la tendance de ceux-ci à devenir obsolètes plus rapidement qu’avant.

Encore, les données indiquent qu’environ 10 milliards de dollars (8,8 milliards d’euros) en métaux précieux incrustés dans les circuiteries de ces déchets sont finalement gaspillés et introduits dans la nature, avec des conséquences souvent catastrophiques pour l’environnement et pour la santé de ceux qui habitent et travaillent à proximité des lieux de décharge.

Le groupe souligne que ces matériaux, d’entre lesquels se trouvent l’or, le cuivre, la silice, la platine, le cobalt, le palladium et le germanium, pourraient pour la plupart être récupérés en toute sécurité employant les technologies actuelles et une infrastructure adéquate.

Les chiffres totales par région démontrent que l’Asie est le continent le plus gaspillant, avec 24,9 millions de tonnes générées. Aux Amériques, les DEEE s’élèvent aux 13,1 Mt pendant qu’en Europe ce chiffre est de 12 Mt. Cependant, les données de la production des e-déchets per capita pour chaque région sont très différentes.

Malheureusement, c’est la région nord-européenne qui détient l’infame premier rang dans cette classification mondiale. Ici, les déchets électroniques per capita dépassent les 22 kg par an, contrairement aux pays d’Europe de l’Est, qui comptent 11kg.

Dans la deuxième place se trouvent les États-Unis et le Canada, avec, ,suivis de près par l’Australie et la Nouvelle Zélande, avec .

Ces chiffres sont toujours plus choquants quand on tient à les comparer aux pourcentages de population mondiale. Ensemble, les trois régions les plus polluantes par personne concentrent à peine le 6,4% des 7,8 milliards de personnes réparties dans le globe. Cependant, ces pays jettent 10,6 Méga tonnes des 53,6 considérées globalement par l’étude.

Le continent asiatique, malgré concentrer près du 60% de la population mondiale (4,6 milliards d’âmes, calculées à la mi-2020), ne produit que 5,6 kg par personne. L’Afrique, elle-même hébergeant le 16% des habitants de la planète, se trouve en tout dernier rang de l’étude, avec 2,5 kg de ce type de déchets annuels per capita, soit 2,9 millions de tonnes au total.

L’étude conclut alors qu’en moyenne un humain gaspille 7,3 kg de DEEE par an, pendant que seulement le 17,4% de ce qui est jeté arrive dans des centrales de recyclage, soit 9,4 Mt. À cet égard, c’est l’Europe qui remporte le titre du continent qui recycle le plus, avec 43% de ce qu’elle produit.

Ce chiffre reste, néanmoins, très bas par rapport au total généré mondialement, comptant à peine le 8,8% des 57,8 millions de tonnes de DEEE qui contaminent différentes régions au monde.

Soure de l’image : globalwaste.org