La récession européenne issue de la crise sanitaire et ses conséquences dans les activités économiques sera plus profonde que prévue initialement par les analystes. Ainsi l’informa la Commission européenne cette semaine, après avoir publié une nouvelle étude financière réalisée dans l’ensemble du continent qui met de côté les prédictions faites au début de la pandémie.
Lundi 7 juillet, l’organisation plurinationale a mis en ligne es prévisions économiques de l’été 2020. Le même jour, le commissionné de l’économie Paolo Gentiloni communiquait les résultats de cette analyse en conférence de presse depuis le siège de l’Union à Bruxelles.
Désormais, la contraction des économies européennes est prédite à 8,7% pour la zone Euro, pendant que l’ensemble du bloc connaitra une baisse du 8,3% dans ses états financiers. Si ces pronostics sont corrects, à la fin-2020 l’Europe aura plongé dans la pire crise économique depuis 2008 (calculée à près du -5%) après 6 années de résultats positifs récurrents. M Gentiloni remarqua de même que les chiffres du deuxième trimestre 2020 représentaient « la pire chute du PIB depuis la Seconde Guerre mondiale », bien que plusieurs nations européennes soient parvenues à réactiver ses économies dans les semaines précédentes.
D’après les déclarations du fonctionnaire, les impacts les plus forts le surviendront les économies de la France (à -10,6%), de l’Italie (à -11,2&) et de l’Espagne (10,9%), pendant que l’Allemagne, les Pays-Bas et la Pologne finiront l’année avec des chiffres d’affaires de -6,3%, -6,8% et -4,6%, respectivement.
La Commission prévoit de même que les premiers indices de la récupération du bloc arrivent l’année prochaine. D’après les analyses, la région serait en mesure de croître en 5,8% pour 2021 (6,1% pour la zone Euro), étant donné qu’aucune nouvelle crise n’atteint le continent dans cette période. Ces chiffres resteraient, néanmoins, plus bas que ceux prévus au printemps.
Cependant, le commissaire souligna aussi que « la voie de la récupération est encore pavée d’incertitudes », et que les pays européens devraient s’attendre à des changements soudains dans l’évolution de la crise.
Lundi aussi, le vice-président exécutif de la Commission, Valdis Dombrovskis assura en entretien avec Bloomberg que la chute financière exigeait d’une « réponse ambitieuse et coordonnée de l’UE » et que l’adoption d’un plan budgétaire conjoint devenait nécessaire. D’après le politicien les négociations avec les membres de la Commission sont déjà en cours.
D’autre côté, M Dombrovskis assura que les premières mesures prises par l’Union avaient déjà rendu quelques résultats positifs, notamment à propos du taux de chômage, et que c’était l’heure pour que les pays européens se concentrent sur le plan de relance. D’après lui, la situation actuelle présente, en plus, une opportunité pour que l’UE atteigne ses objectifs dirigés vers un futur plus soutenable. « Notre objectif n’est pas de revenir au statu quo d’avant la crise mais, avec ce plan de relance économique, de faciliter également une transformation verte et numérique de l’économie européenne. »
Tout comme l’Allemagne l’annonçait lors du lancement de sa stratégie pour le développement des technologies à l’hydrogène en juin dernier, vendredi 10 le Parlement européen a dévoilé un plan énergétique dirigé à la création de nouvelles infrastructures de stockage des énergies renouvelables qui seront « essentielles dans la transition vers une économie décarbonisée ».
Source de l’image : Commission européenne