La crise économique à l’issu du confinement continue à faire des victimes partout dans le monde de la presse écrite française. Fragilisé par la situation, le périodique « La Marseillaise » est la dernière agence d’information en risque faire faillite.
Lundi 13 juillet, le tribunal de commerce de Marseille a placé la société mère du journal régional en liquidation judiciaire. La décision fut divulguée par le périodique dans un communiqué signé Jean-Marc Béhar, président des Éditions des Fédérés, publié en plein jour de fête nationale.
« Les conditions économiques particulièrement difficiles de ces derniers mois, provoqués par la crise du Covid, ont contraint les Editions des Fédérés à mettre La Marseillaise sous protection du tribunal de commerce qui a prononcé lundi 13 juillet une liquidation judiciaire avec poursuite d’activité », énonçait l’écrit.
D’après ces informations, la parution du journal sera assurée jusqu’en octobre 2020, période pendant laquelle le quotidien devra trouver un repreneur. La décision du tribunal garantit en plus la continuation de l’ensemble de ses activités ainsi qu’elle met sous protection les postes des effectifs de l’agence.
Dans le même communiqué, le patron de l’entreprise ajouta que le coup « de plein fouet » est arrivé alors que la compagnie avait réussi à rectifier ses économies. « Alors que notre société, grâce au travail de tous, amorçait son redressement, elle restait fragile économiquement et la crise sanitaire nous a frappés au plus mauvais moment », déclara-t-il en entretien avec le périodique.
En redressement judiciaire de janvier 2017 à juin 2018, la société éditrice qui publie le journal avait reçu un million d’euros de M Béhar à travers son autre entreprise, le Groupe Médias. Après sa nomination à la tête des Éditions des Fédérés, en novembre 2018, la mise en place de mesures financières « rigoureuses » avaient parvenu à changer la situation du journal.
En septembre 2019, le PDG des Éditions des Fédérés assurait que La Marseillaise pourrait finalement « terminer l’année en équilibre », après avoir reporté un déficit de 1,2 millions en 2018. Malgré cela, la société avait une grande dette 4 millions d’euros à résoudre dans un maximum de 10 ans.
Source de l’image : tourisme-marseille.com