Intimidations contre le journaliste Charmarke Saïd Darar, au Djibouti

Dimanche 2 août, le domicile du journaliste a été perquisitionné et ses documents personnels ont été saisis. Son compte Facebook aurait aussi été intervenu.

L’ONG Reporters sans frontières dénonce des nouvelles actions contre le journaliste djiboutien Charmarke Saïd Darar, arrêté il y a quelques semaines à la capitale de son pays. Avant cela, M Darar avait été également mis en prison le 3 mai, alors qu’il se célébrait le jour de la liberté de la presse.

D’après l’organisme, depuis la plus récente détention arbitraire de M Darar, celui-ci a été empêché de se communiquer avec sa famille et son avocat. Reporters sans frontières dénonce en plus l’avancée des « méthodes d’intimidation » du gouvernement d’Ismaïl Omar Guelleh, président du Djibouti, contre le correspondant de La Voix de Djibouti.

Dimanche 2 août, le domicile du journaliste a été perquisitionné et ses documents personnels ont été saisis. Additionnellement, le compte Facebook de M Darar aurait été intervenu par les autorités.

Ayant participé à la couverture de l’affaire du lieutenant Fouad Youssouf Ali, militaire emprisonné depuis quelques mois, le reporter avait choisi de vivre dans la clandestinité par crainte d’être détenu à nouveau. Le soir du 15 juillet dernier, une brigade d’une vingtaine d’agents commandés par le colonel Elmi Daher Miguil a arrêté et transporté M Darar au commissariat du 5e arrondissement de la ville de Djibouti, alors qu’il se trouvait dans le domicile de ses parents.

M Darar n’est qu’un des multiples journalistes de La Voix de Djibouti a être arrêtés dans les derniers mois par les autorités du pays de la Corne d’Afrique. Considérée l’une des seules agences indépendantes d’information au pays, la radio et TV en ligne est gérée par des djiboutiens exilés. Cependant, les informations sont fournies par un réseau de coopérateurs au pays, dont Charmarke Saïd Darar en fait partie.

Placé au fond du classement de la liberté de presse de Reporters sans frontières, le Djibouti est l’un des pires pays pour exercer la profession journalistique au monde, d’après l’ONG.

Source de l’image :  ifex.org