La France retrouve avec grande crainte une nouvelle vague d’infections par Covid-19 qui évolue à la hausse depuis août. Mercredi 14 octobre, le gouvernement français a déclaré un couvre-feu concernant 9 métropoles de l’Hexagone, y compris Paris, comme réponse à la résurgence de personnes positives au virus. Les mesures dureront au moins 4 semaines et initieront ce samedi 17 octobre, à minuit.
L’annonce a été faite lors d’une très anticipée intervention de l’exécutif, télévisée depuis la salle des fêtes de l’Élysée face à une récente explosion des nouveaux cas de Covid-19 en territoire national. Quelques heures avant l’émission, Emmanuel Macron avait siégé avec le conseil de défense hebdomadaire.
Signalant une « situation préoccupante » mais assurant avoir « appris de la première vague » et n’avoir pas « perdu le contrôle » de l’épidémie, le président a officialisé de nouvelles restrictions au mouvement qui seront applicables de 21 heures à 6 heures en Ile-de-France, Lille, Grenoble, Lyon, Aix-Marseille, Montpellier, Rouen, Toulouse et Saint-Etienne. Des restrictions aux transports ne sont désormais pas prévues. « On doit freiner la diffusion du virus, d’abord pour protéger les autres », affirma-t-il.
« Il y aura des contrôles […] et il y aura des amandes », informa M Macron. Les sanctions iront des 135 euros aux 1 500 euros, en cas de récidive. Additionnellement, le mandataire a prévenu la citoyenneté que le virus serait toujours présent pendant plusieurs mois. « Nous en avons jusqu’à l’été 2021 au moins avec ce virus », affirma-t-il.
Des aides pour les secteurs les plus touchés par le couvre-feu, notamment les théâtres, les cinémas et la restauration, seront mis en place. Parallèlement, le gouvernement instaurera de nouvelles aides temporaires pour les bénéficiaires du RSA et des APL, à la hauteur de 150 euros (plus 100 euros de par enfant).
Une nouvelle version de l’application de traçage StopCovid, renommée « Tous anti-Covid », a également été annoncée avec pour sortie prévue le 22 octobre.
Les médias s’attendaient déjà à un positionnement plus clair du président de la République, notamment après les déclarations du premier ministre français, Jean Castex, la veille de l’annonce. Mardi 13, ce dernier a signalé que le pays se trouve « dans une deuxième vague forte » de la maladie. Néanmoins, le fonctionnaire a également assuré que dans « le pays des libertés » un retour aux restrictions de rassemblement n’était pas possible « juridiquement ».
Ce même jour, Toulouse et Montpellier rejoignaient Paris, Lyon, Aix-Marseille, Grenoble, Lille et Saint-Étienne dans la liste des villes en zone d’alerte maximale.
Rien qu’une semaine avant l’annonce, les chiffres officiels de nouvelles infections se sont élevés à près de 27 000 cas dans une même journée, un nouvel record pour le pays. De même forme, le nombre de personnes en réanimation frôlait les 1 500, un chiffre non vu depuis mai dernier. La veille du communiqué de l’exécutif, Santé publique avait enregistré 12 993 nouveaux cas dans 24h, accompagnés par un taux de positivité du 12%.
Source de l’image : lavoixdunord.com