Éliane Radigue

Éliane Radigue, née le 24 janvier 1932 à Paris, est une compositrice contemporaine.

Éliane Radigue : Études

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Éliane Radigue : Débuts

Son premier contact avec la musique classique remonte à son enfance. Elle suit des cours avec Madame Roger, la professeure de piano de son immeuble, qui lui apprend également à déchiffrer les partitions de musique. Plus tard, elle fait partie d’une chorale, étudie la harpe et la composition. Plutôt que de diriger ses efforts dans une carrière d’instrumentiste, elle s’intéresse aux échafaudages qui construisent les pièces musicales et se penche vers les mouvements contemporains, notamment le sérialisme et la musique dodécaphonique.

Dans son adolescence, elle quitte Paris pour s’installer à Nice, accueillie par des amis de ses parents. Ici elle rencontre plusieurs artistes de l’école de Nice, y compris le Franco-Américain Armand Fernandez (dit Arman) qui deviendra son mari. Avec lui, Éliane Radigue a trois enfants, Françoise en 1951, Anne en 1953 et Yves en 1954.

C’est dans cette période qu’elle découvre à la radio le travail du compositeur de musique concrète Pierre Schaeffer. En 1954, elle fait sa connaissance à Paris et celui-ci lui invite à faire partie du Studio d’essai. Aux côtés de Pierre Henry, un autre pionnier de la musique électronique française, elle fait ses premiers montages et développe la plupart des techniques qui lui permettront d’enregistrer ses propres pièces à l’aide d’un Stella Box.

Éliane Radigue : Carrière

En 1967, elle publie Jouets électroniques, son tout premier travail diffusé à la radio. Cette année-là, elle s’installe définitivement à Paris en tant qu’assistante de Pierre Henry. Chargée principalement des montages et mixages à bande magnétique, son œuvre se démarque progressivement de la musique concrète.

En 1971, après plusieurs voyages aux États-Unis, elle décide d’y rester un an. À la New York University, elle partage un studio avec Laurie Spiegel et Rhys Chatham. Elle rencontre également d’autres compositeurs minimalistes comme Philip Glass et La Monte Young et Steve Reich. Ce dernier lui fait découvrir les synthétiseurs Buchla. À l’aide d’un nouveau vocabulaire musical, elle crée Chryptus (1971), la première pièce de sa série Œuvres électroniques.

C’est lors d’une exposition à New York qu’elle rencontre l’instrument qui deviendra sa principale source de création pendant quarante ans : le ARP 2500. Elle ramène le synthétiseur en France et se fait construire un studio à Paris. Ayant idée son propre système d’écriture musicale pour le système modulaire, Éliane Radigue publie Psy 847 (1973) et Adnos II & III (1974).

Vers le milieu des années 1970, elle explore le bouddhisme, à l’époque relativement méconnu, et décide d’y passer trois ans au Tibet. Convertie et consacrée à la pratique méditative avec le gourou Rinpoche Pao, elle verse cette expérience par la suite vers ses œuvres musicales. Pendant une grande partie des années 1980, elle développe une œuvre fortement influencée par le Livre des morts tibétain, la Trilogie de la Mort. Ce paysage sonore de plus de trois heures est également marqué par la mort du gourou et celle de son fils Yves Arman en 1989.

Quelque temps après la publication de L’Île re-sonante (2000) elle abandonne le ARP 2500 et compose sa première œuvre acoustique, Elemental II. En 2005, elle rejoint le groupe d’improvisation avec ordinateur portable The Lappetites, intégré par Kaffe Matthews, Ryoko Kuwajima et Antye Greie.

En 2022, à ses 90 ans, Eliane Radigue publie sa toute première œuvre pour orgue, intitulée Occam XXV

Éliane Radigue : Distinctions

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Éliane Radigue : Autres faits

Elle rappelle avoir créé ses premières compositions à l’âge de trois ans, lorsqu’elle chantait des mélodies de sa propre création à son nounours.

Son fils Yves Armand, décédé en 1989, était un collectionneur et marchand d’art.

Éliane Radigue : Publications

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Éliane Radigue : Liens