Depuis novembre, des nouvelles forces militaires russes ne cessent d’arriver aux frontières de l’Ukraine. À l’heure actuelle, près de 100 000 soldats russes se sont installés le long de sa limite territoriale avec le pays balkan. Le Kremlin a également commandé des manœuvres navales en Mer Noire. En réponse, le Pentagone a annoncé l’envoi de 3 000 effectifs supplémentaires en Pologne.
Dans le but de prévenir une escalade majeure du conflit, ce samedi, le président des États-Unis, Joe Biden, s’est entretenu au téléphone avec les dirigeants russe et français, Vladimir Poutine et Emmanuel Macron.
Le gouvernement des États-Unis estime que la possibilité d’invasion est pratiquement imminente. Dans son point de presse de ce vendredi, le Secrétaire d’État Antony Blinken a qualifié ses signes « très inquiétants ». D’après ses déclarations, le déploiement des effectifs russes dans le territoire ukranien pourrait commencer « à tout moment ».
L’Allemagne, l’Australie et le Royaume-Uni ont prévenu ses citoyens dans la région qu’une attaque des forces russes pourrait se réaliser sans préavis. Vendredi, le conseiller pour la sécurité américaine, Jake Sullivan, a lancé un appel urgent à ses ressortissants pour qu’ils quittent l’Ukraine « dès que possible ». « Nous ne savons pas ce qui va se passer, mais le risque est désormais suffisamment élevé et la menace suffisamment immédiate pour que la prudence l’exige », ajouta-t-il.
De son côté, les autorités russes accusent les États-Unis de provoquer un conflit “à tout prix”. Jeudi, la porte-parole russe, Maria Zakharova, a dénoncé “l’hystérie” de Washington, tout en signalant que le gouvernement américain “les provocations, la désinformation et les menaces” pour “résoudre ses problèmes”.
En début de semaine, l’administration Biden a déclaré que le projet Nord Stream 2 serait abandonné si la Russie envahit l’Ukraine. Le gazoduc est censé relier l’Allemagne au réseau d’apprivoisement énergétique russe à travers la Mer Baltique, et pourrait permettre à la Russie d’augmenter de manière significative ses exportations de gaz vers l’Europe.